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- DES
JUIFS A FONTAINEBLEAU
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- dossier
réalisé par Fréderic Viey
Le
17 septembre la communauté de Fontainebleau
- présentera
une exposition sur la vie Juive à Fontainebleau depuis
200 ans.
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- Du Moyen Age à
la Révolution.
- Dif
férents
documents du Moyen Age attestent de la présence de Communautés
Juives dans ce qui va devenir la Seine-et-Marne. Les Historiens
citent les villes suivantes qui auraient abrité une Communauté:
Meaux, Lagny, Provins, Melun, Livry-sur-Seine, Bray-sur-Seine,
Foljuif, Nemours, Château-Landon, Brie-Comte-Robert, Montoix,
Pontault-Combault, Nangis, Lizy-sur-Ourcq, Coulommiers, Montereau-fault-Yonne,
Donnemarie-en-Montois et Herbeauvilliers. Il est fort possible
qu'il y eut des juifs dans la léproserie de Samois mais
il n'y a jamais eu de communauté à Avon, Paroisse
Royale, et encore moins à Fontainebleau qui n'existait
pas encore.
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- Dans la première
moitié du XIXème siècle, le Grand Rabbin
Lazare Wogue raconta l'histoire d'un Juif Errant à la
Roche qui pleure près de l'Ermitage de Franchart. Une
légende prétendait que le Comte de Saint Germain
soit disant né en Palestine avant Jésus-Christ
et réincarné sous Louis IX, fut frappé,
vers les gorges de Franchart, par un bruit argentin de l'eau
s'égouttant régulièrement il ne savait d'où:
c'était un juif errant qui pleurait!.... Presque aussitôt,
une voix éclatante se fit entendre, qui criait: Marche,
Marche!.... Le Juif Errant disparut et, par enchantement céleste,
le rocher qu'il avait arrosé de ses larmes se mit à
pleurer à son tour. Informé du phénomène
Saint-Louis purifia la forêt en y fondant un hôpital
et deux chapelles, et depuis lors le Juif Errant n'apparaît
plus jamais à personne.
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- Aujourd'hui
la "Roche" ne pleure plus, en effet cette eau "amère
et roussâtre" comme disait l'abbé Guilbert,
dégoulinait de la Platière, et la croyance populaire
lui attribuait le pouvoir de fortifier la vue des jeunes enfants
et de guérir des maux d'yeux en général.
Paul Domet raconte qu'au siècle dernier les jeunes mères
y baignaient le visage de leur nouveau-né, lors du pèlerinage
de Franchart le mardi de la Pentecôte.
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- Avec la dernière
expulsion de 1394, il n'y a plus de Communautés Juives
établies en Terre de France. Pourtant dans cette région
de Brie et de Gâtinais, qui allait former la Seine-et-Marne,
au gré des favoris et pour d'autres raisons, certains
juifs et certains écrits hébraïques graviteront
autour de la Cour Royale. Outre Joseph Orabuena à Nemours,
François 1er, qui développa et embellit Fontainebleau,
eut un médecin juif originaire de Constantinople en 1538.
Il est aisément imaginable qu'il l'emmena avec lui durant
ses séjours à Fontainebleau. Le médecin
juif le plus connu qui soit venu dans cette cité royale
est sans conteste: Elie de Montaldo. Elie de Montaldo, juif espagnol,
était le médecin personnel de Marie de Médicis
et soigna le futur Louis XIII. D'après certains recoupements
historiques, cette scène se passa à Fontainebleau
car Jean Héroard, médecin de Louis XIII, notait
dans son journal:&laqno;.... Le Dauphin lui dit: &laqno;Parlez,
docteur, parlez, docteur de la Palestine...Ê». Elie
de Montaldo eut l'autorisation du Pape Paul V et de Marie de
Médicis de pratiquer officiellement le Judaïsme en
France. L'histoire d'Elie de Montaldo est également connue
par le biais du procès en sorcellerie de la &laqno;Galigaï»,
femme de Concini, Duc d'Albe. Elie de Montaldo meurt à
Tours et son corps fut enseveli dans le cimetière juif
d'Amsterdam. Il est également possible que le Médecin
marrane Isaac Orobio de Castro séjourna près de
la cour lors de ses séjours bellifontains avant de revenir
au Judaïsme en Hollande.
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- En ce qui concerne
le matériel religieux juif, la bibliothèque royale
de Fontainebleau possédait de nombreux manuscrits hébraïques
avant sa réunification à la Bibliothèque
Nationale. La Reine Christine de Suède en quittant Fontainebleau
laissa-t-elle quelques livres en caractères hébraïques
qu'elle avait oublié? Christine de Suède, batailleuse,
coléreuse, emportée mais remarquablement intelligente,
parlait huit langues et en comprenait onze. Pour être libre
de ses actes, elle avait abdiqué et adjuré le protestantisme.
En 1657, Christine de Suède se trouvait à Fontainebleau
et y reçut des mains du célèbre savant chrétien
Gilbert Gaulmin , qui habitait Moulins, plus d'une centaine de
manuscrits hébraïques. L'abbé Antoine Guénée,
qui meurt à Fontainebleau en 1803, était l'auteur
des &laqno;Lettres de quelques juifs portugais, allemands et
polonais à M. de Voltaire». Bien avant l'abbé
Grégoire , il fut un philosémite convaincu et un
sioniste avant la lettre. Louis XVIII et son frère firent
édifier une stèle en marbre blanc à l'Abbé
Guénée dans l'hôpital de Fontainebleau en
mémoire de leur maître.
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- Dès le
début du XVIIIème nombre de juifs sillonnèrent
certaines régions de la France pour le ravitaillement
de l'Armée notamment Cerfbeer. D'autres, amuseurs publics
ou fripiers, suivaient la Cour dans ses déplacements.
Un certain Lévy de Ferrare, bien que muni d'un passeport
du Duc de Lorraine, fut arrêter sur la route de Fontainebleau.
Mais ceux qui laissèrent durablement leur nom furent Assure
Mayer, et Samuel Lévy. Assure Mayer, arrivé à
Paris vers 1745, était le facteur de l'électeur
de Cologne. Venant récupérer des créances
pour son maître , il courut de Versailles à Fontainebleau
mais son travail terminé il resta à Paris. Salomon
Lévy, banquier alsacien, fit de nombreux trafics avec
le financier John Law au Château de Guermantes.
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- Mais quelquefois
des juifs venaient en Ile-de-France pour d'autres raisons telle:
"s'intégrer dans la société française
en se convertissant au Christianisme". Plusieurs cas sont
cités à travers différentes archives, notamment
David Lyon, meunier à Meaux s'était converti depuis
1793 et s'était marié avec Marianne Pélagie
Le Ken en septembre de la même année. Léon
Kahn précisait dans &laqno;Les Archives Israélites»
de 1892 que le 12 Juin 1757 une jeune fille juive, originaire
de Constantinople, voulut se faire instruire dans la religion
catholique par les Soeurs de la Charité de Fontainebleau.
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- Cerfberr passa
plusieurs fois à Fontainebleau notamment en 1783 pour
demander par écrit l'abrogation du Péage Corporel
imposé aux juifs depuis le Moyen-Age. Si ce décret
d'abolition fut signé par le Baron de Breteuil, c'était
sur une proposition de Malesherbes qui avait réuni une
commission de notables juifs sur ce sujet. En 1787, revenu aux
affaires, Malesherbes rédigea un mémoire qui déboucha
sur l'Edit de Tolérance pour les cultes non catholiques.
L'émancipation des juifs étaient dans les cartons
mais la Révolution arriva....
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- Naissance d'une Communauté
à Fontainebleau
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- La puissance
des mots fait souvent commettre des erreurs. Si dans différents
documents l'Hôtel d'Ecosse, qui était le logis de
la Garde Ecossaise, porte le patronyme de Synagogue», ce
n'est pas pour cela que c'était un lieu de culte pour
les Juifs. La Guilde des fripiers parisiens était appelée
la Synagogue" et en 1652 elle fut soupçonnée
de pratiquer le Judaïsme en secret et ainsi accusée
de crime rituel. En effet Jean Bourgeois fut assassiné
à Paris par la Compagnie des vendeurs de vieux vêtements
qui s'appelaient entre eux &laqno;Voilà la Synagogue".
Ce meurtre donna lieu à de nombreuses Mazarinades»
notamment contre les juifs. En réalité les Fripiers
de Paris furent surnommés &laqno;La Synagogue» parce
qu'ils habitaient la &laqno;Juiverie», le quartier de la
rue des Rosiers, des Ecouffes, de la Juiverie et du Roi de Sicile.
Il n'y a donc pas loin à penser que la Confrérie
des fripiers de Fontainebleau s'affubla du même nom.
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- Certains historiens
ont pensé que le premier noyau de la Communauté
Juive de Fontainebleau se forma autour de la fabrique de Porcelaine
dont les propriétaires furent Jacob Benjamin, Aaron Schmoll
et Baruch Weil, il n'en est rien. Dès 1784, ce sont de
petits colporteurs qui s'installèrent les premiers dans
cette cité royale sans doute à cause de sa situation
géographique compte tenu des réseaux fluviaux et
routiers. L'affaire qui a fait date dans cette communauté
est l'arrestation de Salomon Wahl en 1794 sur la route de Troyes.
Il fut accusé de billonnage et dans le procès verbal
de son arrestation il déclarait habiter Fontainebleau
depuis plusieurs années. Déjà vers 1784
l'embryon de la Communauté était né, il
y avait 121 juifs à Fontainebleau lors du recensement
de 1808 réparti ainsi: 25 hommes, 24 femmes et 72 enfants.
La plupart des noms patronymes venait d'Alsace: Wahl, Wogue,
Weil, Bernard, Spira, Lévy, Bloch, Volf, D'Ennery, Cerf,
Lyon, Trefoux ou Caen, d'autres de plus loin: Bablaban, Bier,
Dollinger. En 1809, le Consistoire Israélite de Paris
nomma Lazare Weil, directeur de la Fabrique de Porcelaine, Commissaire-Surveillant
de la Communauté. C'était l'aïeul de Marcel
Proust.
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- Les Synagogues Bellifontaines
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- Les trois frères
Wahl sont à l'origine du premier lieu de culte, en effet
en 1795 ils achetèrent un hôtel particulier, Place
des Trois Maillets pour servir de Synagogue. Il est fort possible
qu'à cette époque le premier ministre officiant
fut: Aron Polonais qui avait été instituteur à
Paris et qui avait remis avec Jacob Benjamin, en 1793, les objets
de cultes à l'Hôtel de la Monnaie pour en recevoir
une mention civique. Sous la Terreur Aron Polonais et Joseph
Cahen avaient conduit leurs élèves, les jours de
Décadi, au Temple de la Raison (Notre-Dame de Paris).
En 1819 la Communauté acheta une maison rue des Maudinés
qui servit jusqu'en 1857 de lieu de Culte. Une nouvelle synagogue
fut inaugurée en Août 1857 sur l'ancien emplacement
de l'Hôtel du Chambellan et construite d'après l'architecte
du Palais de Fontainebleau: Nathan Nathan dit Salomon. Cette
Synagogue fut rasée par les Allemands en 1941.En 1965
avec l'aide des américains résidants à Fontainebleau
une nouvelle synagogue fut inaugurée sur l'emplacement
de celle détruite par les nazis.
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- De la Révolution
à la Seconde Guerre Mondiale, les Ministres du Cultes,
jusqu'à 1940, furent: Aron Polonais, Salomon Lévy,
Alexandre Blum, Léon Siegel, Isaac Grumbach, Lazare Cerf,
Haim Mandelzweig et M. Hollander.
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- La Communauté
de Fontainebleau fut la seule communauté juive constituée
dans la région jusqu'en 1846. En effet, dans les courriers
des Préfets et Sous-Préfets concernant les recensement
des juifs en Seine-et-Marne, les rôles font apparaître
que les Juifs du Loiret et de l'Yonne étaient dénombrer
à Fontainebleau. Dans la correspondance entre le Consistoire
de Paris et la Synagogue Bellifontaine, certains courriers du
Consistoire demandent au Président de la Communauté
de s'adresser aux Maires d'Orléans, de Lizy-sur-Ourcq
et de Sens pour connaître l'état des Juifs dans
chacune de leur commune respective. En 1841, il y a en Seine-et-Marne:
11 juifs à Lizy-sur-Ourcq, 10 à Nemours et 70 à
Fontainebleau. A la fin du XIXème siècle , 38 sont
à Melun, 10 à Colommiers, 162 à La Ferté-sous-Jouarre,
21 à Lagny, 26 à Meaux et 99 à Fontainebleau.
Jusqu'en 1905 la Communauté Juive de Fontainebleau fut
sous la dépendance du Consistoire de Paris, à cette
date elle entra dans le giron du Consistoire de Nantes, nouvellement
créé, et ce n'est qu'en 1923 que le Conseil d'Administration
de la Synagogue demanda au Consistoire de Paris de reprendre
les biens de la Communauté.
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- Des services communautaires
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- Depuis que des
juifs se sont installés à Fontainebleau, toutes
les infrastructures communautaires ont été créés
pour le bien être de la vie religieuse. La synagogue avait
trouvé sa place au milieu de la petite communauté
et autour de cette synagogue vont se développer la Shekhita;
l'abattage rituel, le Mikvé; le bain et le Talmud-Thora;
l'enseignement religieux.
-
- · Le
Shekhita: Lorsque Salomon Levy se présenta en Mairie de
Fontainebleau en 1808, il déclara être instituteur
du Culte Mosaïque. Parmi ses attributions, l'abattage rituel
pour la viande cacher était l'une des principales. Les
archives conservent encore différents contrats de boucherie
entre un boucher bellifontain et le Ministre-officiant de la
Communauté faisant office de Shohet (Sacrificateur). La
Communauté Juive de Fontainebleau fournissait dès
1840 de la viande cacher et des galettes de pains azymes aux
détenus de la prison centrale de Melun.
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- ·Le Mikvé:
Depuis la plus haute antiquité, un puits se trouvait prés
des &laqno;Bathé Knesset» (Maisons communautaires)
afin que les juifs puissent faire leurs ablutions. D'après
les plans de la maison achetée en 1819, il y avait un
puits dans la cour alimentant un Mikvé (bain rituel).
En ce qui concerne la synagogue, rue de l'Abreuvoir, Nathan Salomon
fait la description d'un mikvé dans la maison du Ministre-officiant.
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- ·Le Talmud-Thora:
Le Ministre-officiant donnait des cours d'enseignement religieux
comprenant l'apprentissage de la langue hébraïque.
Le futur Grand Rabbin Lazare Wogue et Samuel Adam-Salomon usèrent
leurs fonds de culotte sur les bancs du Heder (école)
à Fontainebleau. Le Consistoire de Paris entretenait les
frais de cette instruction religieuse.
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- Le 7 floréal
de l'An VI (avril 1798) le Bureau des Lois donna un avis négatif
à la demande des frères Wahl à jouir d'un
terrain particulier pour les ensevelissement. Les juifs se firent
donc enterrés dans un parcelle du Cimetière communal
ouvert le 1er Fructidor de l'An II dans la Vallée de la
Chambre. En 1822, sur réclamation du curé, un terrain
fut accordé au Mont-Pierreux pour y établir un
nouveau cimetière mais les juifs demandèrent à
continuer d'être enseveli dans la Vallée de la Chambre.
Salomon Lévy de Sens légua à la Communauté
la somme de 1000 francs or pour faire élever un mur autour
du Cimetière. Au fils des années, les juifs acquirent
le terrain du cimetière par voie d'échange confirmé
en 1876. Cette possession fut remise en question par la loi de
1905 sur la séparation entre les biens de l'Eglise et
de l'Etat. En 1907, le Cimetière Juif de la Vallée
de la Chambre devait une cimetière municipal mais un accord
était conclu pour que n'y fusse enterré que des
israélites. Outre juifs de la Communauté de Fontainebleau/Melun,
ont été enterrés dans ce cimetière
les prisonniers de la Centrale et cinq soldats juifs morts durant
les combats de 1914-1918.
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- En ce qui concerne
la Boucherie "Cacher", le Consistoire de Paris donna
en 1857 son autorisation pour l'établissement de deux
boucheries rituelles à Fontainebleau. Une devait être
sous le contrôle de la Communauté et l'autre sous
celui de Lazare Wogue qui acheta un fonds de boucherie en 1861
à Fontainebleau. Or Lazare Wogue s'opposa à ce
que cela soit Alexandre Blum, Ministre-Officiant de la Communauté,
qui tient le rôle de Shohet (sacrificateur) dans sa boucherie.
Une plainte fut déposée au Consistoire Israélite
de Paris contre Lazare Wogue, jumeau de Joseph Wogue, pour usurpation
de fonction de Shohet. Les rivalités vont déboucher
dans une guerre ouverte entre les tenants des Wogue et le reste
de la Communauté. Faisant suite à cette querelle,
le 19 octobre 1860 Jacob-Petit, Isaïe Weill, Jacques Joseph
et d'autres membres de la communauté déposèrent
plainte contre les administrateurs à propos du "Droit
du Couteau".
-
- Abraham Wogue,
le chef du clan, avait été durant de longues années
ou Commissaire-Administrateur ou Président de la Commission
administrative. Un premier conflit fut soulevé par la
famille Wogue au sujet de la Boucherie "Cacher". Le
Grand Rabbin de Paris fut intervenir pour maintenir Alexandre
Blum, engagé comme Ministre-Officiant et Sacrificateur.
Afin de concilier les deux parties, Mr le Grand Rabbin autorisa
le Shohet à exercer la Shita (abattage rituel) pour deux
boucheries et invita les israélites de Fontainebleau à
s'approvisionner dans telle boucherie qui leur conviendraient.
Or cette mesure ne convient pas à la famille Wogue, elle
voulait un autre Shohet et créa ainsi une boucherie clandestine
donnant naissance à la scission de la Communauté.
Le Consistoire de Paris dut, par un arrêté en date
du 17 juillet 1857, révoquer Mr Wogue Père des
fonctions de Président et de Membre de la Commission administrative.
Après l'inauguration du nouveau Temple à Fontainebleau,
il n'est pas de démarche, de tentative que ne fit la famille
Wogue pour nuire à cette synagogue si laborieusement élevée
par la piété des fidèles notamment par des
réunions de prières clandestines. Les réunions
de prières privées et le problème des clés
du cimetière vont contribuer à échauffer
les susceptibilités et ce n'est qu'en 1862 que les relations
entre les membres de la Communauté et les partisans de
la famille Wogue vont s'améliorer, et cela après
plusieurs interventions du Grand Rabbin de Paris, du Maire, du
Sous-Préfet et du Préfet et une mise en garde du
Ministre de la Justice Chaix-d'Ange. A propos des réunions
de prières illégales, le Ministère de la
Justice avait engagé une poursuite en vertu de l'art.
294 du Code Pénal, et non d'après l'ordonnance
de 1844. Dans les deux cas, il est impossible de conclure à
un droit de réunion sans autorisation.
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- Généalogie
de Lazare Lippman Wogue (1732-1816)
et de Cisèle
Blum (1741-1819)
- Les racines
des Wogue étaient à Bouchewiller dans le Haut Rhin.
Lazare Wogue et ses quatre fils s'installèrent à
Fontainebleau autour de 1800. Ils se déclarèrent
tous en mairie de cette ville entre 16 septembre et 20 octobre
1808 selon le décret de Bayonne du 20 juillet 1808. Les
Wogue, et ses collatéraux, fut l'une des plus importantes
familles juives de Fontainebleau par son nombre et par la durée
de sa présence à Fontainebleau. Lazare Lippmann
et Cisèle Blum eurent quatre fils: Jacob, Abraham, Michel
et Jacques, regardons leur généalogie:
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- Jacob Wogue
- Jacob Wogue
épousa Agar Lévy et ils eurent une fille: Elysabeth
né en 1795
-
- Abraham Wogue
- Abraham Wogue
épousa en premières noces Babé Lévy
puis Caroline Cayenne.
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- De son mariage
avec Babé Lévy, il eut:
- Elie 1798/1876
(Lunéville)
- Michel 1811
(Fontainebleau)-1859 (Magenta),il se maria à R. Barra
et eut une fille
- Le Capitaine
Michel Wogue meurt de ses blessures
- au Petit Pont
de Magenta (Italie). Chevalier de la
- Légion
d'honneur, il est enterré en grandes pompes
- dans le cimetière
israélite de Fontainebleau.
-
- Avec Caroline
Cayenne:
- Daniel né
en 1812 à Fontainebleau
- Lazare né
en 1816 à Fontainebleau: jumeau
- Joseph né
en 1816 à Fontainebleau/ 1901: jumeau
- Il se maria
avec Célestine Hayem et eut une fille
- Cécilia
épousa Samuel Level, ils eurent
- 1° Léa
Level épousa Arthur Weiler qui virent naître Suzy
Welty.
-
- 2° Jeanne
Level se maria avec Moise Créange et ils eurent trois
fils
- Jean qui eut
trois fils
- Pierre qui eut
1 fils et 1 fille
- Jacques: ?
-
-
- 3° Maurice
Level eut deux filles d'un premier mariage
- puis épousa
M.J. Regnier dont il eut Michaël et une fille.
-
-
- Michel Wogue
-
- Michel Wogue
se maria avec Rachel Wogue puis après le décès
de celle-ci avec Catiche Trenel. Il est le père d'une
famille nombreuse et est le père du Grand Rabbin Lazare
Wogue.
-
- Avec Rachel
Wogue (4 enfants)
- Elisabeth 1797
- Nathan 1800/1880
(Lunéville)
- Anne Catherine
1802
- ?
-
- Avec Catiche
Trenel:
- Elie 1812/1812
- Lazare 1817
Fontainebleau/ 1897 Paris
- Isaac 1819 Fontainebleau/1819
- Sarah 1823 Fontainebleau/
1894
- Michel 1824
Fontainebleau/
-
- Jacques Wogue
-
- Jacques Wogue
épousa Caroline Elie Moyse; ils eurent un fils Elie né
en 1812. Caroline Elie Moyse était née en 1777
à Bouxwillers (67), elle meurt le 2 février 1858
à Fontainebleau. Elle était la fille d'Elie Moyse
et de Sara Meyer.
- Jacques Wogue
naquit le 10 septembre 1778 à Bouschwiller (68) et décéda
le 6 février 1858 à Fontainebleau, il ne survécut
que quatre jour au décès de son épouse.
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- D'autres notables ou
personnalités
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- Parmi les notables
ou les personnalités que comptèrent cette Communauté,
il faut citer, il faut citer le Porcelainier Baruch Weil, Chevalier
de la Légion d'Honneur, dont le père fut le Commissaire-Surveillant
de la Communauté. Son frère Cerf Weil, gendre de
Cerfbeer, travailla dans la fabrique de porcelaine avec son neveu,
Godchaux Baruch Weil avant qu'il ne devienne &laqno;Ben Levi»
en littérature. Ses autres fils laissèrent une
empreinte très profonde dans la Communauté Juive
dont Nathée qui fut le père de Jeanne Weil, mère
de Marcel Proust. La plus importante famille fut celle des Wogue:
le Capitaine Michel Wogue, Légion d'honneur en Algérie
et mort à Magenta en 1859, deux Wogue meurent à
l'hospice israélite de Lunéville, le Grand Rabbin
Lazare Wogue naît à Fontainebleau en 1817, son fils
Jules Wogue et son cousin Fernand Lévy-Wogue donnèrent
à la philosophie de nouveaux débouchés.
Il faut cité également entre autres: Nathan Salomon,
qui après son départ de Fontainebleau, fut l'architecte
de la Synagogue de Marseille, le Sculpteur Samuel Adam-Salomon,
le porcelainier Jacob Petit qui offrit une Hanoukia en porcelaine
de Sèvres lors de l'inauguration de la synagogue, Jacques
Javal, cousin du député de l'Yonne Léopold
Javal, l'astronome Herman Goldschmidt, Michel Ephrussi, etc...
Tous les Grands Rabbins de France ou de Paris vinrent villégiaturer
à Fontainebleau: Salomon Ullman, Lazare Isidore, Aristide
Astruc, Alfred Lévy, Maurice Liber et le Grand Rabbin
Zadock Kahn s'y installa le temps de la &laqno;Commune de Paris»
. Pour différentes raisons des personnalités juives
du monde littéraire ou artistique firent des séjours
à Fontainebleau: Adolphe Franck, Henri Stein, Camille
Bloch, Eugène Manuel, Ernest Levy-Alvares, Salomon Munk,
Edmond Borchard, Isidore Cahen, Eugène Klotz, Victor St
Paul, les Poliakoff, Joseph Reinach, Charles Lyon-Cahen, Maurice
Marx, Porto-Riche, les Dolly Sisters, Louis Ratisbonne, Paul
Dukas, Georges Huisman et sa femme Marcelle Wogue, Charles Alcan,
Rosa Bonheur, les frères Alexandre, Thadée et Alfred
Natanson, Mecislas Golberg, Oscar Milosz, Alexandre Weil, Marcel
Proust, Daniel Halévy, Roger Marx, Arthur Meyer, Victor
Lyon, Marcel Schwob et son épouse Marguerite Moréno,
Emmanuel Berl, Joseph Kessel, Pierre Lazareff .....
- (retour au sommaire)
- De Baruch Weil (1773-1828)
à Marcel Proust
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- C'est en 1805
que le nom de Baruch Weil apparaît comme fabricant de Porcelaine,
au 101 rue du Temple, à Paris. Baruch Weil eut également
un dépôt de Porcelaine rue Chapon, dans la &laqno;Section
de la Réunion". De 1809 à 1815, le dépôt
de Porcelaine était au 23 rue Boucherat puis à
partir de 1816, au 16 rue de Bondy, c'est à cette adresse
qu'il meurt le 8 avril 1828.A partir du Premier Empire le quartier
de la Rue de Bondy sera celui des industries parisiennes et un
peu de la banque.
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- Sous la Restauration
Baruch Weil est breveté par Louis XVIII et comptera parmi
ses clients: la Dauphine et la Duchesse de Berry. Juste un an
avant sa mort il reçut la Croix de Chevalier de la Légion
d'Honneur des mains de Charles X lors de l'exposition de 1827
où il exposait deux grands vases "recouverts d'un
bleu il de Sèvres", un déjeuner à fond
chamois et d'autres pièces. Baruch Weil occupait alors
dans sa manufacture 84 ouvriers et ses prix étaient relativement
modérés.
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- Après
le décès de Baruch Weil en 1828, la succession
de celui-ci fut fort difficile car elle contenait un inventaire
très important à diviser entre les nombreux enfants
issus de ses deux mariages. Il y avait la Manufacture de Fontainebleau,
le dépôt de "Blanc", de la rue de Bondy,
un magasin de Porcelaine décorées; passage de l'Opéra.
Merline Weil et son mari, Benoit Cohen, rachetèrent le
magasin de la rue de Bondy le 9 janvier 1829 pour la somme de
12.550 francs. Benoit Cohen s'associa avec son beau-frère
Godechaux Baruch Weil et Cerf Weil, leur oncle, pour exploiter
ce magasin. Suite à de nombreux différents familiaux
Godechaux Baruch et Cerf Weil créèrent une manufacture
parallèle également dans la rue de Bondy. Le 8
avril 1833 manufacture de Fontainebleau fut adjugée pour
30.00 francs à François Lheureux, entrepreneurs
de bâtiments. Jacob Petit exploita la fabrique de Porcelaine
dans un autre endroit de Fontainebleau et vendait ses porcelaines
dans un magasin dans la Rue de Bondy.
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- Michel Beer
fit une description de Baruch Weil en ces termes:
- "... Quant
à Baruch Weil, il a assurément toute la morgue
d'un parvenu, sans éducation, mais il est entièrement
irréprochable comme négociant et comme homme privé,
et si sa piété est très peu éclairée,
elle est du moins sincère. Le Consistoire départemental
de Paris sera renouvelé comme le Consistoire Central mais
directement par des notables. Je conseille à ceux de Paris,
si, comme cela est probable, un de ses membres actuels est porté
au Consistoire Central, et l'autre réélu, de le
remplacer, car nul doute que MM Halphen et B. Weil, doivent être
réélus au Consistoire départemental...."
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- Avec sa position
sociale, Baruch Weil est éligible au Collège des
Notables israélites de Paris. Apparemment il ne souhaita
pas participer à l'Assemblée de Notables qui se
tint en 1806, pas plus qu'il ne voulut siéger dans les
rangs du Grand Sanhédrin convoqué par Napoléon
1er. Par contre il participa activement à la création
des Consistoires de Paris et Central, dès 1809 il fut
élu au Consistoire de Paris et participa à l'administration
de plusieurs oeuvres de bienfaisance.
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- En 1809 Baruch
Weil est nommé receveur du Temple de la Rue du Cimetière
Saint André des Arts. La rue du Cimetière Saint-André-des-Arts
se trouvait entre l'actuelle rue de l'Eperon et la place Saint
André des Arts. D'après un document, il aurait
été également péritomiste.
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- Il est receveur
(trésorier) au Comité de Bienfaisance en 1809 où
il est l'un des premiers souscripteurs. En 1818, il est élu
Président de ce Comité mais il en démission
en 1820. Il s'intéressa à la Société
d'encouragement et de secours pour assister les indigents israélites,
il en fut nommé "receveur" le 24 octobre 1809.
Baruch Weil se pencha aussi sur les possibilités d'intégration
et d'ascension sociale de la Jeunesse juive à Paris, il
était l'un des bienfaiteurs de l'Ecole de Garçons
en 1819-1820 ainsi que du Comité de cette école
créée en 1819.
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- N'est il pas
de meilleur hommage que lorsque le Chevalier Abraham de Cologna,
Grand Rabbin du Consistoire, composa une ode hébraïque
à l'occasion de l'inauguration du nouveau temple israélite
de Paris, célébrée le 12 adar 5582 (5 mars
1822), il rendit alors grâce à: MM. Seligman Michel
Grand Rabbin, le Chevalier Worms de Romilly, B. Rodriguès,
S. Halphen et Baruch Weil, membres composant le Consistoire Israélite
de la Circonscription de Paris.
(retour
au sommaire)
- Baruch Weil, Porcelainier,
-
- Madame Régine
de Plinval de Guillebon, dans son livre: "Porcelaine de
Paris, 1770-1850" corrige quelques données biographiques
erronées sur Baruch Weil. Elle précise notamment:
"Tout d'abord, s'il ressort de divers actes notariés
que Schmolle et Baruch Weil avaient un lien de parenté,
on peut affirmé que Baruch Weil n'était pas le
gendre d'Aaron Schmolle, car les femmes qu'il avait épousé
s'appelait l'une Hélène Schoulbach et l'autre Marguerite
Nathan. La famille Benjamin- dont Jacob Benjamin et son beau-frère
Aaron Schmolle - avait acquis, en l'an IV, l'ex-manufacture privilégiée
du Faubourg Saint Denis et l'avait en fait, en l'an VI, revendue
à Schoelcher. A cette époque la famille Benjamin
était domiciliée à Paris. De 1801 à
1804, Benjamin est cité dans l'Almanac du Commerce avec
la mention fabricant à Fontainebleau et une adresse à
Paris. 187 rue Chapon. C'est en 1805 que nous verrons apparaître
le nom de Baruch Weil, fabricant de Porcelaine, et 101 rue du
Temple, à Paris".
-
- Baruch Weil
avait également un dépôt de Porcelaine rue
Chapon, dans la Section de la Réunion. Il s'installa ensuite
rue du Temple qui est la continuation de la rue Sainte Avoye
puis au 23 rue Boucherat. Madame De Plinval précise: "De
1809 à 1815, le dépôt était 23 rue
Boucherat, puis à partir de 1816, rue de Bondy, et c'est
à cette dernière adresse que Baruch Weil mourut
le 8 avril 1828". La rue de Bondy se trouvait dans la "Section
Bondy", ancien 6ème arrondissement, elle part de
la République en passant derrière le Théâtre
de la Porte St Martin pour rejoindre la Porte Saint Martin, c'est
aujourd'hui la rue René Boulanger. A partir du Premier
Empire, ce quartier sera celui des industries parisiennes et
l'on y retrouvera une grande partie des industriels ou financiers
juifs notamment Cerfbeer ou Worms de Romilly.
-
- Sous la Restauration,
Baruch Weil fut breveté par Louis XVIII et compta parmi
ses clients: La Dauphine et la Duchesse de Berry. Juste un an
avant sa mort, il reçut la Légion d'Honneur des
mains de Charles X lors de l'exposition de 1827 où il
exposait deux grands vases "recouverts d'un bleu oeil de
Sèvres", un déjeuner à fond chamois
et d'autres pièces. Baruch Weil occupait alors dans sa
manufacture quatre vingt ouvriers et ses prix était relativement
modérés.
-
- Après
le décès de Baruch Weil en 1828, la succession
de celui-ci fut fort difficile car elle contenait un inventaire
très important à diviser entre ses nombreux enfants
issus de ces deux mariages. Il y avait la manufacture de Fontainebleau,
le dépôt de "blanc" de la rue de Bondy
et un magasin de porcelaine, passage de l'Opéra. Il semblerait
que ce magasin fut le principal débouché de la
manufacture de Fontainebleau. Merline et Benoit Cohen, son mari,
rachetèrent le magasin de la rue de Bondy le 9 janvier
1829 pour la somme de 12.500 francs. Benoit Cohen s'associa avec
son beau-frère, Godchaux et son oncle Cerf Weil, pour
exploiter ce magasin. A propos de la Manufacture de Fontainebleau,
après de multiples problèmes familiaux, elle ne
fut vendue qu'en 1833. Le 8 avril de cette même année,
les immeubles et la manufacture furent adjugés pour la
somme de 30.000 francs à François Lheureux, entrepreneurs
de bâtiments à Fontainebleau. Celui-ci revendit
la fabrique de Porcelaine à Jacob Petit qui en sera locataire
de 1834 à 1851. Il est troublant de constater que les
magasins de Benoit Cohen et de Jacob Petit se trouvaient à
dix numéros l'un de l'autre dans la rue de Bondy. Après
de nombreux procès Godchaux Baruch Weil et son oncle,
Cerf, créèrent une manufacture parallèle
également rue de Bondy. Il est incompréhensible
qu'il est impossible de retrouver les marques de Baruch Weil
sur les porcelaines qu'il a fabriqué et vendu.
-
- Outre la porcelaine,
il semble que Baruch Weil ait également travaillé
dans la lithographie. Le Musée Carnavalet conserve encore
une "Vue perspective du Temple de la rue de Nazareth en
1822" (d'après une lithographie du temps, par MM.
Baruch Weil et Raph. Jeramec). Cette lithographie représente
un rabbin en chaire dans l'intérieur du nouveau temple
consistorial central et parisien situé entre la rue du
Vertbois et la rue Notre Dame de Nazareth.
- (retour au sommaire)
- Baruch Weil, un notable
du Consistoire de Paris
-
- Avec sa position
sociale, Baruch Weil était éligible au Collège
des Notables des Israélites de Paris. Apparemment il ne
souhaita pas participer à l'Assemblée des Notables
qui se tint en 1806 pas plus qu'il ne voulut siéger dans
les rangs du Grand Sanhédrin convoqué par Napoléon
1er en 1807. Par contre il participa activement à la création
des Consistoires de Paris et Central, dès 1809 il fut
élu au Consistoire de Paris et participa également
à l'administration de plusieurs oeuvres de bienfaisance.
- Les "Hevrot"
ou Société de Secours Mutuel furent l'une de ses
préoccupations majeurs. Il administra une "Confrairie"
gérant le Cimetière juif de Montrouge et du Père
Lachaise. En effet les Juifs de Paris eurent l'autorisation d'avoir
des champs de repos dans la seconde moitié du XVIIIème
siècle. Cerfbeer acheta pour les Juifs "Allemands"
en 1785 la partie d'une au Petit-Vanves, à Montrouge,
avec tout son jardin clos afin d'y ouvrir un cimetière.
Les aschkénazim de Paris y furent inhumés moyennant
le payement d'une cotisation annuelle. .En 1798, les administrateurs
de ce cimetière sont Léon Jacob; Joaillier, rue
du Grenier St Lazare et Aron Schmoll; négociant, rue Chapon.
En 1809, les administrateurs sont Baruch Weil, Aron Schmoll,
Salomon Halphen et Cerf Lion. Baruch Weil avait été
également pendant très longtemps l'un des administrateurs
d 'une "Confrairie" composée de 360 membres
qui fut probablement la Société du Cimetière
de Montrouge. Ce Cimetière ferma ses portes en 1809 et
fut remplacé par celui du Père Lachaise.
-
- Par décret
du 15 Juin 1809, le Préfet de la Seine mit à la
disposition de la Communauté Juive de Paris, Séphardim
et Aschkénazim confondus, une parcelle dans le Cimetière
du Nord, dit du "Père Lachaise". Cette parcelle
était close de mur qui ne furent abattus qu'en 1881, il
est encore possible de voir les soubassement dans l'actuelle
7ème division, le long de la rue du Repos. Le Cimetière
israélite du Père Lachaise fut officiellement ouvert
le 18 février 1810. Léon Kahn raconte que la Consistoire
de Paris détenait seul le registre des décès
et que jusqu'en 1828 les titres de propriété demeurèrent
entre ses mains.
-
- Baruch Weil,
membre du Consistoire Israélite de Paris, meurt le 8 avril
1828 et fut le premier enregistré dans le caveau des Weil
qui se trouve non loin de celui d'Emmanuel Deutz au Cimetière
du Père Lachaise. Son beau-père Moise Schoubach,
qui a été président d'une Société
Philanthropique du "Dernier Devoir", a également
été enterré dans ce cimetière.
- (retour au sommaire)
- Emplacement et description
du Caveau de Baruch Weil.
-
- Le Caveau familial
de Baruch Weil situé dans la:
- &laqno;7ème
division 3ème section
- 2ème
ligne face le mur du fond
- n° 17 à
partir de la 2ème section.
-
- - 8 avril 1828
Baruch Weil
- - 1er mai 1854
3è arrondissement Weil née Nathan Marguerite 70
ans
- - 10 juin 1878
10è arrondissement Weil-Godecheux 77 ans
- - 19 décembre
1883 venant de Cahors Maurice Cohen
- - 12 décembre
1886 16è arrondissement Weil Abraham
- - 5 janvier
1890. Berncastel, femme Weil, Adèle
- - 23 juin 1892
Weil veuve Lazarus Adélaide
- - 12 mai 1896
8è arrondissement Weil Lazare
- - 2 juillet
1896 10è arrondissement Weil Nathé incinération
- -17 Janvier
1897 10é arrondissement Zunz veuve Weill Frédérique
(femme de Godechaux Baruch Weil)
- - 28 février
1901 6è arrondissement. Léon Weil».
-
-
- Les ascendants
de Baruch Weil
-
- D'où
viennent les Weil ? Selon le "Dénombrement Général
des juifs qui sont tolérés en la Province d'Alsace,
en exécution des Lettres-Patentes de Sa Majesté,
en forme de Règlement du 10 Juillet 1784", les Weyl
sont la 9ème famille de Niederenheim:
-
-
- ...........................................................................................................................
...:
- :nombre de familles:
qualité : noms des individus : totaux des individus:
- ...............................................................................................................................:
- : 9ème
: Chef : Leyser Weyl : :
- : : femme :
Rachel : :
- : : fils : Barach
Weyl : 5 :
- : : filles :
Bluemel Weyl : :
- : : : Delté
Weyl : :
- ...............................................................................................................................:
- Lazare Weil
était né à Hitteremheim en 1742 et meurt
le 28 septembre 1815 à Fontainebleau. Il était
marié avec Rachel Bloch, née à Hitteremhaim
en 1750, morte à Fontainebleau en 1815. Leur premier fils
était Barach Weil (alias Baruch). Baruch Weil naquit en
1780 à Niederenheim et décéda à Paris
le 8 Avril 1828 à Paris. Il était marié
en premières noces à Hélène Schoubach
dont il eut quatre enfants: une fille et quatre fils: Merline,
Mayer, Godchaux, Benjamin et Moise.
- Lazare Weil
et Rachel Bloch eurent d'autres enfants notamment Cerf qui nait
à Strasbourg en 1791, selon d'autres il serait né
à Nidernay en 1784 et épousa Babet Dalsace, née
en 1786. Cerf Weil deviendra le gendre de Théodore Cerfbeer
en épousant sa fille Zelie. Il sera décoré
de la Légion d'Honneur au titre de Porcelainier. On le
retrouvera dans différentes sociétés et
parmi les notables juifs de Paris. Cerf Weil travailla longtemps
dans la fabrique de Porcelaine de Fontainebleau avec son père.
Il figure quelques fois dans les registres de demandes de Passeport
pour Paris, il doit sans doute faire des courses pour son frère
Baruch, ou rapporter les consignes et les commandes de la Capitale.
-
-
- Déclarations
et fixations des noms en Mairie de Fontainebleau
- selon le décret
du 20 juillet 1808.
-
- Lazard Weil
et Rachel Bloch se déclarèrent en Mairie de Fontainebleau
le 19 septembre 1808 selon le décret de Bayonne du 20
juillet 1808:
-
- "Lazar
Weil, né en Alsace, proche de d'Oberschein, Bas Rhin
- 66 ans, domicilié
rue de l'Obélisque à Fontainebleau
- époux
de Rachel Bloch
- conserve ses
nom et prénom.
-
- Rachel Bloch,
épouse Lazar Weil, née en Alsace, proche d'Oberschein,
- 58 ans, domiciliée
à Fontainebleau depuis 8 ans (1800).
- Conserve ses
nom et prénom."
-
-
- Directeur de
la fabrique de Porcelaine de Fontainebleau qui appartenait à
son fils Baruch. Avec les membre de la Communauté Juive
de Fontainebleau, Lazar Weil demanda à être excepté
au Décret du 17 mars 1808. Il fut nommé par le
Gouvernement à la tête de la Communauté comme
Commissaire-surveillant en 1809. Lazard Weil et Rachel Bloch
meurent tous les deux à Fontainebleau et furent ensevelis
dans le cimetière de cette Communauté en 815.
-
- Demande de Passeport
en 1805
- dans les registres
de la Mairie de Fontainebleau
-
- Les registres
de demandes de passeport sont encore conservés dans la
Bibliothèque municipale de Fontainebleau. Parmi les demandes
de passeport, on trouve beaucoup de demandes faites par des juifs
se rendant souvent de Paris à Clamecy, Sens, Auxerre etc...
C'est également valable dans le sens inverse puisque Cerf
Weil, frère de Baruch, résidant à Fontainebleau
fait une demande de passeport pour se rendre à Paris:
- ----------------------------------------------------------------------------------------------------
- n° 252:
13 Vendémiaire: Cerf Weil employé à la manufacture
de Porcelaine, né à Strasbourg, Bas Rhin, 15 ans,
pour Paris, description morphologique, Autorisation de Lazare
Weil, son père. Signe en Français et son père
en hébreu.
- ---------------------------------------------------------------------------------------------------
-
- Différents
rameaux de l'arbre généalogique de Baruch Weil
se formèrent pour donner de grands noms, l'un d'eux donnera
par Nathé Weil, l'illustre Marcel Proust:
-
- Lazare Weil,
- né à
Hitteremheim en 1742 - décédé le 28 septembre
1818 à Fontainebleau
- marié
avec Rachel Bloch
- née à
Hitteremheim en 1750 -décédée en 1815 à
Fontainebleau
- premier fils:
-
- Baruch Weil
- né à
Nidderenheim en 1780 - décédé le 8 avril
1828
- marié
à Hélène Schoubach, ils auront quatre enfant:
- une fille et
quatre fils: Merline, Godchaux né en 1806, Benjamin et
Moise.
-
- - Merline épousera
Benoit Cohen et ils auront pour fils; le compositeur Léonce
Cohen et Maurice Cohen Ingénieur.
-
- - Mayer, nous
ne savons rien sur lui
-
- - Godchaux épousera
Frédérique Zunz, ils auront une fille et un fils:
Maurice.
-
- - Moise Baruch
Weil est né le 9 mai 1809 à Paris et décède
le 26 septembre 1874 à Beauvais où il était
architecte de la Ville. Proche politiquement et socialement d'Adolphe
Crémieux, il épousa en 1844 sa nièce Amélie
Berncastell, née en 1821. Ils auront quatre enfants: Jenny,
Hélène, Claire et Adèle.
-
- - Nous ne savons
rien sur Benjamin.
-
- Parmi les différentes
archives connues sur Baruch Weil, il faut relever dans la "Déclaration
des Juifs de Paris selon le Décret de Bayonne du 20 juillet
1808", la liste suivante:
-
- n° 1538
- Baruch Weil,
- 23 rue Boucherat,
fabricant de Porcelaine, né à Paris en 1780
- 7 personnes
-
- n° 1539
- Hélène
Schoubach
- 23 rue Boucherat,
née à Paris en 1786
-
- n° 1540
- Martine (Mélanie)
Weil,
- 23 rue Boucherat,
née à Paris en 1804
-
- n° 1541
- Mayer Weil,
- 23 rue Boucherat,
né à Paris en 1805
-
- n° 1542
- Godchaux Weil
- 23 rue Boucherat,
né à Paris en 1806
-
- n° 1543
- Benjamin Weil
- 23 rue Boucherat,
né à Paris en 1807
-
- n° 1544
- Moise Weil
- 23 rue Boucherat,
né à Paris en 1809
-
- Cerf Weil
- 23 rue Boucherat,
né à Nidernay en 1784, à Paris depuis 9
ans,
- marié
à Babet Dalsace, née en 1786 à Metz.
- (retour au sommaire)
-
- Comme juifs
de Paris, Baruch Weil et tous les membres de sa famille ainsi
que son frère Cerf furent exceptés au Décret
Infâme du 17 Mars 1808
-
- Selon Léon
Kahn, Hélène Schoubach, femme de Baruch Weil, fut
la première inscrite dans le registre des tombes se situant
dans la partie juive du nouveau cimetière du Père
Lachaise en 1808-1809. Après le décès d'Hélène
Schoubach en 1809, Baruch Weil se remaria avec Marguerite Nathan
qui est née le 15 octobre 1785 à Lunéville
et qui décède à Paris en 1854. Ils seront
les arrière-grands-parents de Marcel Proust par leur fils
aîné Nathé Weil. Voici donc la seconde branche
où l'on peut se rendre compte des liens de parentés
de Marcel Proust et Bergson.
-
- Baruch Weil
épousa donc en secondes noces Marguerite (Sara) Nathan;
ils eurent:
-
- - Nathé
Weil 1814-1896
- - Lazard (Louis)
Weil 1816-1896
- - Adèle
Weil 1818-1892
- - Abraham Alphonse
Weil 1822-1886
-
- - Nathé
Weil épousa Adèle Berncastel (1825-1890), ils eurent:
Georges Weil (1847-1906), Jeanne Clémence (1849-1905)
qui se maria avec Adrien Proust (1834-1903).
-
- - Lazard (Louis)
Weil restera célibataire mais aura une foule de maîtresse
très connues comme Laure Hayman (1851-1932).
-
- - Adèle
Weil se maria avec Joseph Lazarus, ils eurent: Laure en 1849
(décédé en 1898).
-
- - Abraham Alphonse
Weil. Officier à la retraite avec le grade de Commandant.
Le Capitaine Abraham Alphonse Weil, Chevalier de la Légion
d'Honneur, était né le 22 Juin 1822 et meurt le
10 décembre 1886.
-
-
- Les enfants
de Baruch Weil
-
- 1) Merline Weil
- épouse
Benoit Cohen
- 1804-1875
-
- La tombe de
Merline et de Benoit Cohen se trouve en 2ème ligne en
retrait de l'allée centrale du premier quartier juif du
Cimetière du Père Lachaise. Sur la tombe il est
gravé:
- "Mélanie
Baruch Weil veuve de Benoist Cohen
- née le
2 juin 1804 enlevée à l'affection de ses fils le
4 mars 1875".
-
- Dans ses recherches
sur la Porcelaine de Paris, Madame Régine de Plinval de
Guillebon, a retrouvé un acte notarié datée
du 9 janvier 1829 où il est fait état de Merline
Weil, fille de Baruch Weil, mariée à Benoit Cohen
concernant la vente de la fabrique de Porcelaine de la rue de
Bondy. On trouve également le nom de Merline Weil dans
l'acte de décès de son fils Léonce Cohen
en 1901: " Léonce Cohen, âgé de soixante
douze ans, compositeur de Musique, .... fils de Benoit Cohen
et de Merline Weil...."
- (retour au sommaire)
- Benoît
Cohen
- 1798-1856
-
- Dans l'histoire
de la Communauté Juive de Paris, on connaît surtout
Benoit Cohen comme un bienfaiteur et comme le premier directeur
de l'Hôpital Rothschild. Nous avons pu voir qu'il avait
commencé sa carrière comme porcelainier et avait
apparemment gagné pas mal d'argent. Où avait-il
appris le métier de Porcelainier? Chez Baruch Weil, chez
Dihl, chez Nast, chez Neppel, chez Schoelcher ou chez Darte frères
qui avaient repris la fabrique de Lévy et Cie, rue de
Charonne? Il est impossible de le dire. Il arrive jeune à
Paris où il épousa la fille de Baruch Weil et commença
comme collaborateur chez son beau-père. A la disparition
de l'entreprise de celui-ci, il occupa des fonctions de "responsabilités
financières" dans une compagnie d'assurance. Puis
pendant vingt six ans il travailla dans les administrations israélites.
En effet dès la création de la Société
des professions manuelles et des institutions du Patronnage:
"Société Israélite des Amis du Travail"
en 1823, on trouve parmi les membres fondateurs: Benoit Cohen;
fabricant de Porcelaine, O. Terquem; bibliothécaire au
dépôt central d'artillerie ou Fromenthal Halévy;
Professeur à l'Ecole Royale de Musique. Cette société
placera entre 1823 et 1835 trente quatre apprentis dont deux
peintres sur porcelaine. En 1841 Benoit Cohen figure dans la
liste des abonnés aux "Archives Israélites"
sous le titre de "Benoit Cohen, Président du Comité
Consistorial de Secours et d'Encouragement des Israélites
de Paris. Léon Kahn dans son livre sur l'histoire des
Ecoles Israélites de Paris précisait que c'est
à compter de 1846 que, "sous la Présidence
de M. Benoit Cohen, et de M. Albert Cohn ensuite, se révéla
l'action du Comité de Secours, dont la création
de l'institution des Commissaires de charité date du mois
de novembre 1839 et que les premiers furent pris parmi les présidents
ou délégués des "Associations de Secours"
sur l'instruction des enfants de la classe indigente". Le
7 avril 1852, Benoit Cohen, après avoir été
Président du Comité Consistorial de Bienfaisance
à Paris, fut nommé directeur de l'hôpital
israélite de la rue de Picpus aux appointements de 2500
francs par an avec les avantages attachés à la
direction ; logé, nourri, blanchi et éclairé
dans l'établissement.
- (retour au sommaire)
- "Les
Archives Israélites" publièrent en 1856 la rubrique nécrologique
qui suit: "La Communauté israélite de Paris
vient de perdre un de ses membres les plus remarquables; l'hospice
fondé par M. De Rothschild, dans la rue de Picpus, son
directeur, celui que la voix publique avait désigné
à ces fonctions, tant étaient très appréciés
sa fermeté, son dévouement et son exactitude ponctuelle.
M. B. Cohen, né à Amsterdam, en 1798, est venu
jeune à Paris, où il épousa la fille de
feu Baruch Weil, fabricant de Porcelaine, mort membre du Consistoire
Israélite de la Seine et Chevalier de la Légion
d'Honneur; c'était déjà une grande distinction
pour lui de devenir le gendre de celui que tous les israélites
de Paris nomment encore aujourd'hui avec la plus grande vénération,
et qui a laissé, dans le commerce parisien, une grande
réputation de probité. M. B. Cohen sut bientôt
mériter par lui-même la considération publique.
Attaché d'abord au commerce de son beau-père, il
y déploya les qualités qu'on lui connaissait. Quand
cette maison cessa d'exister, il occupa, dans une assurance,
des fonctions qui demandent avant tout un bon comptable et une
précision rigoureuse. Mais ce fut surtout dans les administrations
israélites que, pendant vingt six ans, il sut rendre d'immenses
services. Membre du Comité de bienfaisance israélite,
il succéda, dans la présidence, à feu M.
Salomon Alcan, et imprima aux travaux de ce Comité une
marche qu'il suit encore. Vif par tempérament, c'était
le meilleur homme, le coeur le plus tendre, après la courte
exploitation de sa vivacité. Si, pendant sa Présidence,
il pouvait avoir quelques adversaires, c'était uniquement
parce qu'il était franc et ne savait pas farder la vérité;
mais tous rendaient hommage à sa loyauté et à
son zèle au-dessus de toute expression. Il connaissait
tous les pauvres, leurs antécédents et leurs habitudes
journalières; tous les rapports publiés par le
Comité étaient son ouvrage. Quand il fut nommé
aux fonctions de directeur de l'hospice Picpus, on vit, ce qui
n'est pas encore fréquent dans l'administration qu'il
avait longtemps présidée, et qui ne met pas toujours
le dévouement éclairé au niveau de la fortune,
on vit cette administration rendre hommage aux services qu'il
avait rendus, en lui décernant une médaille et
en le nommant président honoraire. Dans ses nouvelles
fonctions, c'étaient le même zèle la même
ponctualité, malgré des souffrances cruelles, et
il savait, à un centime près, la dépense
annuelle, hebdomadaire, journalière de l'établissement.
- Son esprit était
tellement préoccupé des devoirs de ses fonctions,
que, le jour même de sa mort, entre deux assoupissements
assez longs, il se réveilla en demandant si le blanchisseur
de l'établissement était venu.
- Bien des fois,
sous le précédent Consistoire, il s'est adressé
directement, et toujours avec succès, soit au roi Louis-Philippe,
et à son fils futur le duc d'Orléans, soit à
la Ville, dans l'intérêt du Comité et de
la maison de santé qui a précédé
l'hospice actuel, tant il s'était identifié avec
l'administration dont il avait la présidence.
- On sait que
depuis longtemps il était souffrant, et lorsqu'on apprit,
il y a quelques jours, qu'il était alité, on avait
l'espoir, vu son âge peu avancé, de le conserver
encore longtemps. Mais ce fut une véritable émotion
dans tout Paris israélite quand on annonça, le
15 juillet, qu'il venait de mourir ce jour. A son convoi, qui
a eu lieu le 17, on remarquait une foule de personnes vraiment
affligées de sa mort prématurée, et ce n'était
que la même exclamation: "Il sera difficilement remplacé!"
- Toute l'assistance
a suivi le corbillard jusqu'au Père Lachaise.
- (retour au sommaire)
- "Le Lien
d'Israël" annonçait avec un peu de retard le
décès de M. Benoit Cohen en ces termes: "
La Capitale israélite aussi a fait une perte cruelle en
la personne de M. B. Cohen, directeur de l'hospice fondé
par M. De Rothschild, dans la rue de Picpus, qui fut porté
à son dernier domicile le 16 du mois passé, suivi
d'une foule de personnes vraiment affligées de sa mort
prématurée, jusqu'au Père Lachaise. Plusieurs
discours ont été prononcés au Cimetière
par M. le Grand Rabbin du Consistoire Central, par le Vice-Président
du Comité Consistorial de Bienfaisance et par M. Kahn,
secrétaire du Consistoire....."
-
- Retranscription
de l'épitaphe sur la tombe de Benoit Cohen:
- "A la mémoire
chérie de Benoist Cohen
- Ancien Président
du Comité de Bienfaisance
- Directeur de
l'hôpital Israélite de Paris
- mort le 15 juillet
1856 à l'âge de 58 ans.
- Sa Veuve et
ses fils."
-
-
- Maurice Cohen
- 1825-1883
-
- Acte de décès
de Maurice Cohen décédé à Cahors
et enterré dans le caveau familial des Weil en 1883:
-
- "Du quatre
novembre mil huit cent quatre vingt trois à dix heures
du matin.
- Acte de décès
de Cohen Maurice, ingénieur en chef des ponts et chaussées,
chevalier de la Légion d'Honneur, âgé de
cinquante huit ans, célibataire, né à Paris
(Seine) domicilié en cette fille, fils de Cohen... et
de .... (sans autres renseignements), marié, le dit Cohen
Maurice décédé hier à sept heures
du soir, rue Sainte Claire, 60 sur la déclaration faite
par Delmas Jean-Pierre, garde de la navigation, âgé
de cinquante trois ans et Trabouyé Alfred Pierre, âgé
de vingt un ans employé".
- C'était
le fils aîné de Merline Weil et de Benoit Cohen.
-
-
- Léonce
Cohen.
- 1829-1884
-
- Parmi les musiciens
français juifs sous le Second Empire, il faut citer les
Organistes: Ernest Cahen et Léonce Weil. Depuis 1856,
il était permis de jouer de l'orgue dans les synagogues.
Léonce Cohen est surtout connu comme compositeur. En 1852,
l'Académie des Beaux-Arts décerna à Léonce
Cohen, fils de l'honorable directeur de l'hôpital Rothschild
le 1er Prix de composition musicale et en 1854, Léonce
Cohen, fils de Benoit Cohen et de Merline Weil, fut pensionnaire
de l'Académie Impériale de France à Rome.
-
-
-
-
- 2) Godchaux
Baruch Weil l'aîné
- Porcelainier,
pamphlétaire et Huissier de Justice.
-
- Godchaux Baruch
Weil l'aîné, est né à Paris en 1806,
il semble avoir appris le métier de porcelainier dans
la manufacture parisienne de son père ou dans le dépôt
de "blanc". Il sera d'ailleurs décoré
de la Légion d'Honneur sous le vocable; "Porcelainier",
bien qu'il semble avoir arrêté cet art vers 1835/1840.
Après la mort de son père, il tenta de racheter
avec son oncle, Cerf Weil, la fabrique de la Rue de Bondy, finalement
ils créeront leur propre manufacture. Cerf Weil semble
avoir été le liquidateur des biens de son frère
Baruch. Godchaux Baruch Weil appartenait en 1837 au "Cercle
du Commerce" composé de banquiers d'un niveau social
un peu moins élevé que ceux de "L'Ancien Cercle"
ou "Cercle de la rue de Grammont". Dans ce cercle on
y retrouve des négociants, industriels du textile ou des
hommes d'affaires importants qui deviendront par la suite des
hommes et des notables d'un tout premier plan tels que: Nestor
Aronsohn, E. Brandon, Jacques l'aîné et Jacques
le Jeune Javal, Victor Laurent-Meyer et quelques autres....
-
- En 1841, les
"Archives Israélites de France" firent savoir
au public juif: "Par ordonnance du Roi daté du 8
septembre 1841, M. G.B. Weil a été nommé
huissier près du Tribunal de 1ère Instance de la
Seine. M. Weil qui a été longtemps un des membres
les plus distingués des administrateurs israélites
est le premier de nos coreligionnaires qui occupe à Paris
les fonctions d'huissier".
-
- Godchaux Baruch
Weil fut initié très tôt aux responsabilités
du Consistoire de Paris, Léon Kahn retraça un peu
son itinéraire dans sont étude sur les Ecoles Juives
de Paris et écrivit: "Le 17 novembre 1825: "Premier
registre des procès-verbaux des séances du Consistoire
Israélite de Paris.... M. G.B. Weil tient la plume pour
la première fois. Godchaux Weil avait été
nommé dès le mois d'octobre de cette même
année secrétaire non rémunéré
en remplacement d'Edmond Halphen, démissionnaire. Lui-même
démissionnera de ce poste le 31 juillet 1831. En réalité,
c'était le 1er novembre 1821 que le Consistoire tient
sa première séance, dans la maison attenante au
Temple rue de Neuve St Laurent".
-
- Le 21 octobre
1834, le Consistoire de Paris nomma une commission composée
de Goudchaux Weil, Edmond Halphen, Elie Brandon, Jules Lan, et
le secrétaire du Consistoire M. Polac, pour examiner les
possibilités de réviser les "Règlements"
relatifs à la "Charte" de Juillet, promulguée
lors de l'accession au pouvoir de la Monarchie de Juillet, selon
les nouveaux besoins. En Janvier 1847, les Consistoire Central
et de Paris se réunirent pour arranger l'élection
de la succession du Grand Rabbin Marchand Enney au poste de Grand
Rabbin de Paris. Après un questionnaire posé aux
candidats, le 12 octobre de cette même année, la
majorité de la commission soit cinq membres porta son
choix sur Mahir Charleville, alors que Godchaux Baruch Weil et
Salomon Munk étaient favorables au Rabbin Dreyfus tandis
que Ennery, Sciama et Allégri penchaient pour Lazare Isidore
qui représentait le parti conservateur. Les notables sous
le leadership d'Adolphe Crémieux refusèrent d'accepter
les voeux de la Commission, finalement Isidore fut élu
, marquant ainsi l'arrêt de la libéralisation du
Judaïsme. Il était clair, par cet acte, que les instances
du Judaïsme français ne voulaient pas en aucune manière
s'engager rapidement dans la voie de la réforme. La même
année, dans le domaine social, Godchaux Baruch Weil s'attaqua
au monopole du Comité de Bienfaisance, où sur dix-neuf
associations une seule était juive. Il recommanda d'inclure
dans les établissements charitables juifs des moyens d'aider
les pauvres à trouver du travail, de financer des bourses
pour les layettes, et proposa que ces "Associations de charité"
soient mises sous la présidence naturelle des femmes De
Rothschild. Godchaux Baruch Weil écrivit également
aux Rothschild pour les inciter à participer et à
prendre une part plus importante aux différentes actions
sociales.
- (retour au sommaire)
- Mais c'est surtout
comme une réformateur et un pédagogue à
tendances libérales que Godchaux Baruch Weil laissa un
souvenir impérissable dans la Communauté Juive
de France. Ayant reçu une éducation par un précepteur
privé, ce qui constituait le système le plus apprécié
pour atteindre les buts de la "Hashkala" par l'apprentissage
des sciences profanes, c'est ainsi que furent instruits les enfants
de la bourgeoisie juive tels que ceux de S.M. Dalmbert, Léon
Lan, Jacques Javal le Jeune etc.... En effet, Godchaux Baruch
Weil fit partie de ce groupe d'hommes de lettres ou d'enseignants
qui ressentirent une inadaptation totale du Judaïsme à
la vie moderne. Leurs voeux furent alors de concilier "religion
et siècle", cette tentation de conciliation devant
rencontrer toutes les phases de l'extrémisme le plus virulent
au réformisme le plus modéré. Godchaux Baruch
Weil, surpris par les thèses trop libérales, s'opposa
dès l'âge de 15 ans aux réformes proposées
par Olry Terquem, qui écrivait sous le pseudonyme de "Tsarfati".
Il tentera d'enrayer les vagues de conversion qui dont les chefs
de file étaient Ratisbonne et Drach, gendre du Grand Rabbin
Emmanuel Deutz. Godchaux Baruch Weil n'hésita pas à
adresser le 28 novembre 1837 un long projet de réforme
du Culte. Il y dénonça la non-occidentalisation
du Culte et l'inertie du Consistoire, et proposa un programme
en quatre points essentiels: 1) Elargissement de la Notabilité,
2) Réduction des pouvoirs religieux du Grand Rabbin du
Consistoire Central, 3) Intervention des notabilités de
Province dans le choix des Consistoires et 4) Création
de Prédication.
-
- En 1849, Godchaux
Baruch Weil fit partie de la section de l'instruction et des
Arts-et-Métiers dont les attributions étaient le
placement des enfants des écoles et aux asiles, leur inspection,
le placement des apprentis, l'habillement des enfants.... La
section à cette époque était composée
de MM. Isidor; Grand Rabbin de Paris, Albert Cohen, Samuel Cahen,
Adolphe Israël, Mosbach et d'Oulry le Jeune. Dès
1845 Godchaux Baruch Weil, sous le pseudonyme de Ben Lévy,
proposa de fonder une société mondiale pour la
défense des droits des Juifs. Parmi les personnalités
présenties; Adolphe Crémieux, Fould, Max Théodore
Cerf Beer, Adolphe Franck, Philippe Anspach et Joseph Salvador
promirent leur soutien mais ce n'est qu'en 1860 que l'Alliance
Israélite Universelle vit le jour.
- (retour au sommaire)
- Les prises de
position de Godchaux Baruch Weil en ce qui concerne le Consistoire
ne pouvaient que le mener vers le Comité de Bienfaisance,
or à l'époque où il rentre dans ce comité,
le recrutement des administrateurs était calqué
sur celui du Consistoire: c'est-à-dire représentation
à l'écrasante majorité par les professions
économiques et des hommes avancés en âge.
L'arrivée à la présidence de Godchaux Baruch
Weil en 1835 et l'entrée d'une majorité de jeunes
dans ce Comité vont donner une nouvelles impulsion et
changer l'esprit de l'organisme. Il tenta aussi de l'intérieur
de faire progresser la réforme du Consistoire et pour
se faire il écrivit de nombreux articles dans les "Archives
Israélites de France" où il assura le poste
de Rédacteur en chef. Pour parfaire l'éducation
de la jeunesse juive, il rédigea sous le pseudonyme de
Ben Lévy: "Les Matinées du Samedi", qui
sera pour l'époque un best-seller dans le monde juif francophone,
d'ailleurs en 1842, Madame La Baronne James de Rothschild fit
prendre pour être distribué aux élèves
qui suivaient le cours d'instruction religieuse de M. Cohn, un
grand nombre d'exemplaires des "Matinées du Samedi"
par Ben Lévy.
-
- Le Lycée
Impérial de Colmar publiera le compte rendu de la distribution
des prix faite aux élèves le 11 août 1857.
Dix élèves recevant l'enseignement du rabbin Bloch
obtinrent des prix et accessits, les prix étaient composés
par : la grammaire hébraïque de M. le Grand Rabbin
Klein, le Guide du Croyant par M. Wogue, Les Matinées
du Samedi de Ben-Lévy et La Semaine Israélite de
M. Créange.
- En 1842, dans
un poème dédié à un grand nombre
de personnalités du monde juif, G. Hesse dédicaça
un fragment de son poème à Godchaux Baruch Weil
alias Ben Lévy:
- "Et toi,
Ben Lévi, dont la plume légère
- Passe avec tant
d'esprit du Plaisant au Sévère
- Soit que du
Samedi tu charmes les loisirs
- Dans le camps
des Trembleurs, tu répands l'alarme
- Dans tes heureux
écrits, couronnés de succès
- Qui ne reconnaît
pas le vrai cachet français?"
-
- Parmi les publications
de Ben Lévy éditées ou parues il faut citer
ses articles dans les Archives Israélites de France: Deuxième
lettre d'un humoriste "Les Rabbin, les Rabbinophobes et
les Rabbinophiles, Mémoires d'un colporteur juif, etc...
mais également "Sur deux lettres de Tsarfati et sur
la brochure publiée sous le nom de Godchaux Baruch Weil"
(Paris) imprimerie de Mme Vve Scherff (1821) in 8°, "Réflexion
d'un jeune israélite français, sur les deux brochures
de Tsarfati", Paris , Setier in 8° ou "Quatrième
lettre d'un humaniste" 1841 etc....
- (retour au sommaire)
- Rubrique
nécrologique de Godchaux Baruch Weil:
-
- "G. Weil,
né à Paris le 16 avril 1806, est décédé
dans la même ville le 9 juin 1878;
- La Communauté
parisienne vient de faire, comme les Archives Israélites
l'ont déjà annoncé en quelques lignes dans
leur dernier numéro, une perte sensible en la personne
de Godchaux Baruch Weil, ancien membre de la Société
des Amis du Travail, du Comité des Ecoles, du Comité
de Bienfaisance, administrateur de la Caisse d'Epargne.
- M. le Rabbin
Lazard a, sur la tombe, rappelé qu'il s'était montré
digne de son père, Baruch Weil, si cher à ses coreligionnaires.
Les juifs de la génération actuelle qui par leur
éducation et leur instruction remplissent toutes les carrières
avec éclat, ne doivent pas oublier que ce bien-être
intellectuel leur a été assuré par leurs
devanciers.
- Au lendemain
de la Révolution, les juifs étaient émancipés
légalement, mais il restait à préparer leur
affranchissement moral en leur facilitant par les voies de l'instruction
les moyens de développer des facultés restées
en friche pendant le tems de quasi certitude.
- C'est à
cette tâche, qu'avec le très petit nombre de juifs
éclairés qui existaient alors que Godchaux Baruch
Weil, s'est dévoué. Fils de Baruch Weil, vice-président
du Consistoire, manufacturier, décoré de la Légion
d'Honneur en cette qualité sous la Restauration (distinction
rare alors parmi nos coreligionnaires), Godchaux Weil à
peine âgé de vingt ans, prononce, au nom du Consistoire,
sur la tombe d'Elie Halévy, père du célèbre
compositeur, un discours reproduit le 26 novembre 1826 dans "L'Opinion",
Journal littéraire rédigé par MM. de Jouy
et Népomucéne Lemercier, de l'Académie Française.
Membre du Comité des Ecoles où il apprit à
connaître les éminentes qualités de M. S.
Cahen, directeur de l'école primaire consistoriale, on
le voit engagé avec une énergique persévérance
dans tout ce qui touche aux intérêts de ces écoles;
aussi, "La Gazette des Ecoles", Journal de l'Instruction
Publique reproduit-elle le 10 février 1831 ce qu'elle
appelle: "le rapport remarquable sur les travaux du Comité
présenté par G. Weil".
- Doué
d'une rare talent d'écrire, Godchaux Weil mit aussi sa
plume au service de la religion et publia, sous le pseudonyme
de Ben-Lévy, l'ouvrage intitulé: "Les Matinées
du Samedi", ouvrage adopté par les écoles
primaires par délibération du Comité Central
en date du 18 avril 1841.
- Enfin il fut,
dès l'origine, un des collaborateurs du Journal "Les
Archives Israélites", fondé par le digne et
savant S. Cahen.
- En s'éteignant,
G. Weil n'a rien oublié: il a chargé sa femme et
son intelligente fille d'exécuter ses dernières
volontés, parmi lesquelles figure celle de faire remettre
500 francs à M. le Grand Rabbin, pour en faire tel usage
qu'il jugerait convenable dans l'intérêt de la Communauté.
- Un vieux parisien,
ancien élève des écoles israélites".
-
- Ben-Lévy,
malgré une aisance financière apparente, resta
fidèle au quartier de sa jeunesse, l'ancienne "Section
de Bondy", près de la Porte Saint-Martin, il habitait
encore en 1842, rue des Fondeurs à Paris non loin de l'ancienne
Manufacture de son père.
-
- Il n'y a aucun
détail sur la fille de Godchaux Baruch Weil nommée
dans la rubrique nécrologique ci-dessus et ce n'est que
par chance que son fils Maurice Weil a pu être identifier.
- (retour au sommaire)
- Maurice Weil
- 1867-?
-
- La mention de
Maurice Weil se trouve dans l'acte de décès de
sa mère, Frédérique Zunz qui est enterrée
auprès de Godchaux Weil:
- "L'an mil
huit cent quatre vint dix sept, le seize janvier, à neuf
heures du matin, acte de décès de Frédérique
Zunz, âgée de soixante quatorze ans, sans profession,
née à Francfort sur Mein (Allemagne) décédée
ce matin à quatre heures rue d'Enghein 36, son domicile,
fille de Henri Jacques Zunz décédé et de
.... (sans renseignements) veuve en première noces de
Jacques Revel et en secondes noces de Godchaux Weil, dressé
par nous Antoine Bonnet, maire, officier d'état-civil
du dixième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion
d'Honneur, sur la déclaration de Maurice Weil, trente
ans, employé, avenue Trudaine, 43 et de Julien Nasschaert,
quarante quatre ans, employé, rue Tanger, 13 qui ont signé
avec nous après lecture".
-
-
- 3) Moise
Weil
- 1809-1874
-
- A propos de
Moise Baruch Weil, fils cadet de Baruch Weil, "Les Archives
Israélites" datés de 1844 font paraître
un article sur la ville de Beauvais et écrivirent: "Weil
Architecte, frère de Godchaux Baruch Weil.
- "On nous
écrit de Beauvais
- Le Conseil Municipal
vient d'adopter un projet de fontaine monumentale de la statue
de Jeanne Hachette que lui a présenté M. Weil,
architecte des travaux de l'état dans le département
de l'Oise. Les éloges données à ce projet,
qui sera exécuté au moyen d'une souscription locale,
ne nous étonne pas; car nous savons que, M. Weil notre
coreligionnaire, est l'auteur de plusieurs remarquables constructions
approuvées par le Conseil Royal des Bâtiments Publics
de France et l'un des membres les plus distingués de la
Société des Antiquaires de Picardie".
-
- Proche politiquement
d'Adolphe Crémieux, Moise Weil épousa sa nièce
Amélie Berncastell, née en 1821. Elle est la soeur
d'Adèle, épouse de son frère Nathan Weil.
Il aura quatre filles; Jenny en 1846, Hélène en
1847, Claire en 1849 et Adèle en 1850. Il meurt à
Beauvais en 1874. Seule Claire fit un mariage endogamique en
épousant Léon Neuburger né en 1840, ils
eurent André Neuburger (1877) et Georges Neuburger (1881-1912).
- (retour au sommaire)
-
- 4) Mayer
et Benjamin
-
- Nous ne savons
rien sur Mayer et Benjamin, il est possible qu'ils soient morts
prématurément.
-
-
- Quelques
descendants
- de Baruch
Weil et de Marguerite (Sara) Nathan
-
- 1) Nathé
Weil
-
- Nathé
épousa Adèle Berncastel (1824-1890); ils eurent:
- - Georges Weil
1847-1906
- - Jeanne Clémence
Weil 1849-1905 qui se maria avec Adrien Proust (1834-1903).
- Ils eurent:
- - Marcel Proust
1871-1922
- - Robert Proust
1873-1935 qui se maria avec Marthe Dubois-Amiot (1870-1953).
-
-
- 2) Lazard
(Louis) Weil
-
- Lazard (Louis)
Weil (1818-1896). D'après Philippe Michel-Thiriet, Lazard
Weil se serait marié à Hambourg le 239 juin 1844
avec Emilie Oppenheim et ils n'auraient pas eu d'enfant. Il est
fort possible que Lazard Louis Weil fut veuf de très bonne
heure et qu'il ne se remaria pas. Il fit sous certaines formes
l'éducation de Marcel Proust.
-
-
- 3) Adèle
Weil
-
- Adèle
Weil se maria avec Joseph Lazarus, ils eurent Laure Lazarus en
1849 (décédée en 1898). Laure Lazarus se
maria avec Gustave Neuberger (1836-1914), ils eurent:
- - Pauline qui
épousa Eisenchitz
- - Louise épouse
Henri Bergson (18549-1941)
- - Mathilde épouse
Oscar Lange
- - Albert
-
-
- 4) Abraham
Alphonse Weil
-
- Né le
22 juin 1822 et mort le 10 décembre 1886.
-
- Reprenons plus
en détails les descendants de Baruch Weil et de Marguerite
Nathan.
-
- 1) Nathé
Weil
- 1814-1896
-
- Nathé
Weil, opulent boursier et agent de change, fut l'un des principaux
représentants de ces familles appartenant à la
riche bourgeoisie juive, très assimilée, de vieille
souche française, à demi-déjudaisée,
mais encore traditionnelle. Adèle Berncastel, se femme,
est née à Paris en 1824, l'année ou sa tante
Amélie Silny épousa Adolphe Crémieux. Elle
est la fille de Nathaniel Berncastell aîné, 1791-1864,
négociant et de Rose (Rachel) Silny, 1794-1876, dont les
parents commerçants étaient originaires de Metz.
Cette famille représentait la haute bourgeoisie juive
ayant de puissantes attaches avec le barreau et la finance. Adèle
reçut une éducation et une instruction très
solide où les langues et le latin avaient une place très
importante. Dans cette bourgeoisie juive saint-simonienne, il
fallait soigner l'éducation des jeunes filles, c'est pour
cela qu'Amélie fréquenta souvent le Salon de sa
tante Adèle: l'influence du Saint-Simonisme et du positivisme
formèrent l'humanisme scientifique qui se retrouva chez
la mère de Marcel Proust.
-
- Dans l'acte
de naissance de Nathé Weil, il est bien précisé
qu'il est né le 19 avril 1814 à 3 heures de l'après-midi
et qu'il a été déclaré à la
Mairie du 6ème arrondissement le 21 avril. Aujourd'hui
la Mairie du 6ème arrondissement est la Mairie du 10ème
arrondissement. Certains historiens ont fait une confusion entre
Marguerite et Sara Nathan. En réalité il s'agit
de la même personne. Dans l'acte de naissance de Nathé
Weil, il est précisé: fils de Baruch Weil, fabricant
de Porcelaine et de Marguerite Nathan" alors que dans l'acte
de décès de celui-ci, l'officier d'état
civil a écrit :"fils de Baruch Weil et de Sara Nathan".
-
- Par contre dans
l'acte de mariage de Nathé Weil et d'Adèle Berncastell,
il est bien notifié:
-
- " 2ème
arrondissement de Paris - Année 1845
- L'an mil huit
cent quarante cinq, le six décembre, à la Mairie
du Deuxième arrondissement de Paris, acte de mariage de
Nathé Weil, âgé de trente et un ans, rentier,
demeurant à Paris, rue Hauteville n° 43, né
le vingt et un avril mil huit cent quatorze, fils de Barach Weil
et de Marguerite Nathan sa veuve et de Adèle Berncastell,
âgée de vingt et un ans, rentière, demeurant
à Paris, rue Trévisse, n° 16 (bis) née
à Paris le cinq février mil huit cent vingt quatre,
fille de Nathaniel Berncastell et de Rachel Silny, son épouse".
- (retour au sommaire)
- Denis (Georges-Baruch)
Weil
- 1847-1906
-
- Dans "L'Univers
Israélite" de 1889, les lecteurs pouvaient lire ce
petit entrefilet:
- "Mr Denis
Weil, juge suppléant au Tribunal de 1ère Instance
de la Seine, est nommé Juge titulaire au même siège.
M. Weil est le neveu de feu Godchaux Baruch Weil, plus connu
sous le nom de Ben-Lévy, auteur des "Matinées
du Samedi".
-
- En 1889, une
conférence devait réunir le 16 Octobre à
Washington pour examiner certaines questions de droit maritime
international. Un des représentant du Gouvernement français
était D.G. Weil, juge suppléant au Tribunal de
la Seine, délégué pour le Ministre de la
Justice. Il s'agit en fait de Georges Baruch Weil (1847-1906),
frère de Jeanne Weil, oncle de Marcel Proust. Après
une carrière juridique exemplaire, Denis Weil fut d'abord
avocat auprès de la Cour d'Appel, puis juge au Tribunal
de 1ère Instance de la Seine et termina sa carrière
comme Conseiller à la Cour d'Appel de Paris. Il publia
diverses études dont "Les élections législatives
depuis 1789, Histoire de la Législation et des moeurs",
paru en 1895. En 1891, il épousa une jeune veuve: Amélie
Oulman, née le 27 janvier 1853, décédée
en 1920, qui lui donnera une fille: Adèle. Adèle
Weil épousa un certain Maxime Weil, simple homonyme familial,
et de cette union naîtra: Hélène. Ils furent
arrêtés tous les trois par la Gestapo à Toulouse
et déportés à Buchenwald le 30 juillet 1944
dans le Convoi 81. Seule Hélène en revint, elle
se maria avec Claude Heumann, Conseiller d'Etat.
-
-
- Jeanne Weil
- 1849-1905
-
- Jeanne Weil
nait le 21 avril 1849 au domicile familial du 40 bis rue du Faubourg
Poissonnière, quartier des affaires en plein expansion.
Elle reçut une solide éducation teintée
de positivisme et de saint-simonisme et favorisée par
une vive intelligence. Elle fut la première à faire
un mariage exogamique, en effet, elle épousa le 3 septembre
1870 le Dr Adrien Proust de quinze ans son aîné.
A la Mairie du Xème arrondissement, son témoin
était son grand oncle Adolphe Crémieux. Durant
la "Commune" en 1871, elle se réfugia chez son
oncle Lazare Louis qui aura tant d'influence sur le "Petit
Marcel". Elle s'éteint le 25 septembre 1905 au 45
rue de Courcelles et bien que mariée à l'église,
elle ne s'est jamais convertie. Jeanne Proust repose au Père
Lachaise, elle est la mère de Marcel et Robert.
-
-
- 2) Lazare
Louis Weil
- 1816-1896
-
- Fils de Baruch
Weil et Marguerite Nathan, Lazare fut fait Chevalier de la Légion
d'Honneur en 1873. Ancien notable commerçant du Département
de la Seine, il est resté jusqu'en 1865 à la tête
de l'importante et ancienne maison Weldon et Weil dont les produits
avaient été successivement récompensés
dans les grandes expositions par des Médailles d'argent
et d'or, la grande médaille d'honneur et enfin la décoration
de la Légion d'Honneur. Il était aussi Officier
d'Académie et membre honoraire de la Commission des Douanes.
Fabricant de boutons, son établissement fort prospère
lui permit d'accéder à la qualité de membre
au Comptoir d'Escompte de Paris. Marié à Hambourg
en 1844, son épouse Emilie Oppenheim s'éteindra
en 1870 sans lui donner d'enfant. Il l'a suivi des suites d'une
pneumonie le 10 mai 1896. Lazare Louis Weil est également
connu pour ses nombreuses maîtresse dont la plus connue
fut Laure Hayman (1851-1932). Marcel Proust fit la connaissance
de Laure Hayman chez son grand oncle Louis Weil, il avait alors
17 ans et à cause de son teint rose, elle l'appelait "Mon
petit Saxe psychologique". Proust s'en inspira pour faire
le personnage d'Odette de Crécy, mais différant
en cela de la maîtresse de Swann, c'était une femme
sensible, intelligente et cultivée qui, plus tard s'adonna
à la sculpture. C'est en souvenir de son frère
Nathé que Lazard Louis Weil emmenait son petit neveu Marcel
Proust sur la tombe familiale au Père-Lachaise.
- (retour au sommaire)
- 3) Adélaïde
Weil
- ? - 1892
-
- Nous n'avons
aucun élément biographique sur Adélaïde
Weil excepté qu'elle est enterrée auprès
de son mari Joseph Lazarus dans le caveau des Weil. Sa fille,
Laure Lazarus née en 1849 épousa Gustave Neuburger
et fut le belle-mère d'Henri Bergson par le mariage de
sa fille Louise avec le philosophe. Ces deux autres filles se
marièrent respectivement: Pauline avec M. Eisenschitz,
Mathilde avec Oscar Lange alors qu'Albert semble être resté
célibataire
-
- La mère
de Louise Neuburger, femme de Henri Bergson, était la
cousine germaine de Jeanne Weil, mère de Marcel Proust.
Henri Franck était le neveu par alliance de Mathilde Lange,
soeur de Louise Neuburger. La soeur d'Henri Franck était
Lisette De Brinon, épouse d'Henri de Brinon, délégué
général du Gouvernement français auprès
des autorités allemandes d'occupation. Le philosophe Emmanuel
Berl était un cousin d'Henri Franck.
-
-
- Abraham Alphonse
Weil
- 1822-1886
-
- Dernier des
enfants de Baruch et de Marguerite Weil, Abraham Alphonse fit
une carrière militaire. Officier à la retraite
avec le grade de Commandant, le capitaine Abraham Alphonse Weil
fut décoré de la croix de Chevalier de la Légion
d'Honneur.
-
-
- Les collatéraux
-
- Comme toutes
les grandes familles de la bourgeoisie juive européenne,
les Weil sont affiliés par les affaires ou les mariages
de raison aux plus grandes maisons. Cerf Weil, frère de
Baruch, avait épousé une des petites filles de
Cerfbeer, Baruch Weil avait épousé en première
noces, Hélène Schoubach, fils de Moise, Président
d'une des plus grandes "confrairie" de "Guémilouth
Hassadim" (Société d'Entraide). Ils côtoyaient
les Rothschild, les Javal, les Fould, les Worms de Romilly? les
Berncastel, etc.. ainsi qu'Adolphe Crémieux.
-
-
- Adolphe Crémieux
- 1796-1880
- Par quel biais
Adolphe Crémieux est il un collatéral des Weil?
Amélie Silny, femme d'Adolphe Crémieux, était
la soeur de Rose Silny. Rose était mariée avec
Nathaniel Berncastel aîné et eut deux filles mariées
avec deux fils de Baruch: Moise avec Amélie et Adèle
avec Nathé. Amélie Crémieux porta ses deux
enfants Gustave et Mathilde sur les fonds baptismaux. Elevés
dans la religion catholique, ces deux enfants firent donc des
mariages exogamiques.
-
- - Gustave Crémieux
est décédé en 1872. La fille de Gustave
épousa Jean Cruppi.
-
- - Mathilde Crémieux
(1831-1912) épousa Alfred Peigne, ils eurent Henriette
qui se maria avec Gaston Thomson et Valentine (1855-1876) qui
épousa Jules Lecomte de Nouy (1848-1923) .
- (retour au sommaire)
-
- Jean Cruppi
- 1855-1933
-
- Jean Cruppi
est né à Toulouse le 22 Mai 1855, il fut magistrat,
avocat, écrivain, homme politique et Président
du Conseil Général de Haute Garonne. Député
de Toulouse, il fut également Sénateur, Ministre
du Commerce en 1908, Ministre des Affaires étrangères
et Garde des Sceaux en 1911. Jean Cruppi meurt à Fontainebleau
le 16 octobre 1933. Membre de l'Association "France-Palestine"
avec Painlevé, il adressa une lettre de soutien à
Fernand Corcos, Vice-Président du Comité Français
du Keren Hayesod, à l'occasion de la parution de son livres
: "A travers la Palestine Juive". Louise Crémieux
et Jean Cruppi eurent trois enfants: Amélie, Paul et Jean
Louis.
-
- Ernestine
Berncastel
- 1830-1892
-
- Rachel Silny
et Nathaniel Berncastel aîné eurent Amélie
qui épousa Moise Weil, Adèle qui se maria avec
Nathé Weil et la troisième de leur fille: Ernestine,
convola en juste noce avec Samuel Meyer. Ce coupe eut Daniel
Meyer (1852-1903) qui épousa Marguerite Lévy. Ils
eurent quatre enfants: Charles Meyer (1883), Maurice Meyer (1884),
Jacques Meyer (1886) et Lucienne Meyer dont le mari fut Julien
Caïn.
-
-
- Des Javal
à Fontainebleau.
-
- Le Judaisme,
voici un des maîtres-mots qui pourrait caractériser
la famille Javal. En effet, depuis 1394, quasiment aucun juif
n'avait le droit de s'installer dans le Royaume, sauf en Alsace,
province qui avait été rattachée à
la France sous Louis XV. Une forte concentration de Communautés
Juives venait donc rejoindre la grande Communauté de Metz
qui avait été presque toujours française.
Et à l'époque où Cerfbeer demanda l'annulation
du Péage Corporel, aboli déjà en Alsace,
le Roi ordonna au printemps 1784 le dénombrement des Juifs
d'Alsace. Différents centres d'archives ont pu conserver
ces registres de recensement par Communauté. A travers
ces pages, on trouve bien sur les pères fondateurs de
la lignée des Javal.
-
- Pour simplifier,
je vais vous donner tout de suite le véritable nom des
Javal, ce nom qu'ils adoptèrent selon le décret
du 20 Juillet 1808. En réalité, les Javal s'appelaient
Jacob, et ils sont originaires de Seppois-le-Bas dans le Haut-Rhin.
-
- Situé
en plein Sundgau, au confluent de la France et de la Suisse,
le petit village de Seppois était divisé en deux
Seppois-le-Haut, avec la Mairie, était réservé
aux Catholiques et Seppois-le-Bas abritait la population juive.
Seppois-le-Bas était composé de 32 familles juives
et de 162 individus. Benjamin Hauser avait le poste de maître
d'école et Abraham Gugenhaim était chantre. Bien
qu'une crise économique en 1771 ait provoqué l'appauvrissement
de toutes les classes sociales en Alsace, on présume déjà,
en lisant les pages du recensement des Juifs d'Alsace en 1784,
une certaine richesse chez les Jacob, car deux chefs de famille
ont un précepteur, un valet et une servante. Les Jacob
se répartissent ainsi à Seppois-le-Bas:
-
- (retour au sommaire)
-
-
- 4ème
famille
- Chef de famille
: Léopold Jacob
- femme : Reichel
Einstein
- fils : Coschel
Jacob
-
- 19ème
famille
- Chef de famille
: Cerf Jacob
- femme : Hindel
Blum
- fils : Abraham
- : Joseph
- : Wolf
- : Meyer
- précepteur
: Joseph Einstein
- valet : Salomon
Kahn
- servante : Sara
Hauser.
-
- 20ème
famille
- Chef de famille
: Joseph Jacob
- femme : Guttel
Lévy
- fils : Moyse
- filles : Hindel
- : Esther
- : Guttel
-
- 21ème
famille
- Chef de famille
: Schihlen Jacob
- femme : Mundel
Abraham
- fils : Abrahm
- : Cobel
- servante : Mingel
Lévy.
-
- Sur les quatre
Chefs de famille Jacob, il n' a été possible de
retracer la descendance que de trois : Joseph Jacob (1738-1844),
Jacques Kopel Jacob d'Altkirch et Cerf Herschel Jacob. Il manque
donc la généalogie de Léopold Jacob, chef
de famille de la 4ème famille. Mais aujourd'hui, je voudrais
vous entretenir de quelques membres de deux familles qui vous
touchent et me touchent de très près, les Javal
de Fontainebleau et ceux de Vauluisant.
-
-
- 1) Joseph
Jacob dit Javal (Seppois-le-Bas1738- Colmar 1844)
-
- Joseph Javal
après avoir épousé Coutel Lewy (Guttel Lévy)
eut cinq enfants dont nous connaissons trois:
- - Moise (Seppois-le-Bas
1777 - Reims 1861), marchand
- il épousa
Rachel Blum puis Canette Hauser, ils eurent 5 enfants: Julie,
Emmanuel, Nephtalie, Isidore et Simon.
-
- - Thérèse
se maria avec un Dreyfus
-
- - Jacques Javal
(1781-1873).
-
-
- 2) Jacques
Kopel Javal d'Altkirch.
-
- En 1808 Schihlen
Jacob adopta à Altkirch le nom de Jacques Kopel Javal.
Après 1784, avec sa seconde épouse Bloch, il engendra
Jean, Léa et Esther.
-
- Jean Javal (1794-1854)
se maria avec Fromet Wolff et eut Joséphine, Mélanie,
Rose, Adélée, Jacob et Nanette. Fromet Wolff se
remaria à Fontainebleau avec Ellias Dreyfus en 1860. Parmi
les témoins du mariage, il y avait Jacques Javal, Propriétaire,
73 ans.
-
-
- 3) Cerf Herschel
Javal .
-
- Chef de la 19ème
famille, Cerf Hirsch Jacob nait en 1751 à Seppois-le-Bas
et meurt à Mulhouse le 8 Juin 1819. Il se maria en premières
noces avec Hindel Juda Blum et en secondes à Keyle Félix.
De son premier mariage, il eut plusieurs enfants dont quatre
fils: Abraham, Joseph, Wolf et Meyer, nous en connaissons trois
qui prirent les noms de Joseph-Cesar Javal, Jacques Javal l'aîné
(Alexandre) et Jacques Javal le Jeune(Schiele Gilot), noms et
prénoms qu'ils adoptèrent en 1808. En ce qui concerne
Meyer Jacob, Hirschel déclare aux Greffes de Seppois-le-Bas
la mort de Meyer en date du 10 mars 1785.
-
- D'après
le recensement de 1784, Cerf Hirsch semble déjà
être très aisé puisqu'il a à son service
un précepteur et un valet et qu'il entretient également
à son foyer les enfants Dreyfus du premier mariage de
sa seconde épouse. Après la Révolution,
les Jacob, qui vont devenir les Javal, se sont répandus
en Alsace: Joseph César est à Altkirch, Jacques
Javal l'aîné (Alexandre) a élu domicile à
Colmar et Jacques Javal le Jeune (Gilot) s'est installé
à Mulhouse. Mulhouse était encore à l'époque
une république indépendante, elle ne sera rattachée
à la France qu'en 1799 et était un grand centre
de négoce du coton. Jacques Javal le Jeune sera le père
du député de l'Yonne; Léopold Javal.
-
- (retour au sommaire)
- Joseph Jacob
Javal engendra deux enfants qui eurent un rapport certain avec
Fontainebleau: Moise et Jacques Javal.
-
- ·La descendance
de Moise Javal:
- - Emmanuel Javal
(4/9/1811 à Obderdorff (Haut-Rhin)- 1860 à Paris).
- Emmanuel, comme
le montre une caricature, était tailleur. Emmanuel se
maria à Fontainebleau en 1836 avec la fille d'un des membres
du Conseil d'administration de la Communauté Juive de
cette ville: Moise Metzger. Moise Metzger et Brunette Lévy
s'étaient mariés à Fontainebleau en 1818
et Lucile y était née en 1819. Emmanuel et Lucile
eurent deux fils: Alfred Javal (1844-1912) et Albert 1847-1931).
-
- - Alfred Javal,
fils aîné d'Emmanuel, fut le propriétaire
des Parfums Houbigant sous le nom de Javal-Paquet, Parfumeurs,
19, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Il épousa
une Dreyfus puis une Otterbourg et eut Fernand, Andrée
et Alice. Il semble qu'après la seconde guerre mondial
Fernand Javal ait fréquenté les milieux sionistes,
il y rencontrait sa grand-tante par alliance; Lily Jean-Javal.
-
- ·Jacques
Javal.
-
- Jacques Javal
nait en 1781 en Alsace et meurt à Paris en 1873. Jacques
Javal habita pendant très longtemps à Fontainebleau
où à partir de 1840, il est considéré
comme un notable de la Communauté Juive; en 1847 il est
électeur départemental, pour devenir en 1856 le
responsable de la Commission de la Construction de la nouvelle
synagogue. On trouvera également son nom dans les différents
comptes-rendus de la Commission administrative ou comme témoins
dans les registres de mariages ou de décès. Selon
le livre "Enseignes de Fontainebleau", Jacques Javal
acheta le 21 août 1841 l'Hôtel Britannique au 108
rue de France. Jacques Javal eut trois filles et un garçon:
Cornélie, Héloise, Irma et Gustave.
-
- En 1861, le
Consistoire de Paris publia le Compte-rendu des Comptes financiers
de la Communauté Juive de Fontainebleau après l'inauguration
de la Synagogue au 38 rue de l'Abreuvoir, parmi les donateurs
figuraient:
-
- Emmanuel Javal,
fils de Moise Javal
- Jacques Javal,
frère de Moise et fils de Joseph Javal
- Léon
Javal, qui venait de Reims, fils de Simon Javal
- Hirsch-Javal,
est le gendre de Jacques Javal.
-
- (retour au sommaire)
- Le Sculpteur
Samuel Adam-Salomon.
-
- Le sculpteur
Antoine Samuel Adam-Salomon est né le 9 Janvier 1818 à
La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) et meurt à
Paris le 29 avril 1881.
-
- Il passa sa
jeunesse entre Versailles et Fontainebleau. Nous savons que ses
parents Nathan Herschel Salomon et Babet Brisac s'établirent
à Fontainebleau définitivement vers 1830. Lors
de la naissance de sa dernière fille en 1834 Nathan Herschel
Salomon transforme son nom en Adam-Salomon; patronyme qu'allait
adopter toute la famille de Nathan Herschel. Ayant quitté
Fontainebleau à l'âge de 7ans en 1824, le Grand
Rabbin Lazare Wogue, dans ses mémoires, se souvint qu'à
l'école communale il était assis sur le même
banc que Samuel Salomon.
-
- Nathan Herschel
prépara ses fils Samuel et Adolphe à une carrière
de marchand, mais un nommé Vercelli initia Samuel au goût
des arts. A l'âge de vingt ans il se fit recruter dans
la fabrique de porcelaine de Jacob-Petit comme modeleur. C'était
un artiste très doué et lorsque le Conseil Général
de Seine-et-Marne remarqua le médaillon représentant
Béranger, il lui offrit une subvention de 400 francs de
1840 à 1842, en 1843 elle fut portée à 1000
francs et ainsi le poussa à suivre des cours de sculpture
à Paris. Après quelques années d'études
il parti en Angleterre et en Suisse pour se perfectionner. Adolphe
Crémieux l'aida aussi de ses conseils et de son amitié.
-
- Samuel Adam-Salomon
se présenta deux fois (en 1844 et en 1846) au Salon sous
le pseudonyme d'Adama (terre en hébreu). La première
fois il exposa un médaillon ayant pour sujet Copernic
et la seconde fois il adressa trois autres médaillons
dont l'un représentait Jacques Amyot. Depuis cette époque,
il travailla sous son véritable nom. De grandes personnalités
demandèrent à cet artiste de faire leur buste ou
des médaillons à leur effigie: Alexis de Tocqueville,
Alexandre Dixie pour le Collège Sainte-Barbe, Monsieur
de Saint-Paul; député, Rosine, Léopold Robert,
Delphine Gay, George Sand, Lamartine, Halévy, Garnier-Pagés,
le Docteur Amussat, Etienne-Renaud-Auguste Serre; professeur
d'anatomie, Michel Lévy, Médecin Militaire au Val
de Grâce, Pierre Latour du Moulin; inventeur du touage
à vapeur. Adam-Salomon fit le masque funéraire
en plâtre du poéte Lamartine ainsi que le buste
du Grand Rabbin Marchand Ennery, il effectua un médaillon
de Charlotte Corday et le bas-relief pour la tombe du Duc de
Padoue aux Invalides. La forêt de Fontainebleau s'orne
d'une de ses principales oeuvres: les médaillons du sylvain
Denecourt dont l'un fut scellé sur la façade principal
de la tour du même nom et l'autre sur sa tombe. La Ville
de Fontainebleau conserve encore une statue représentant
Mme Adam-Salomon en convalescente, une Vierge dans l'Eglise Saint-Louis,
la Bibliothèque est propriétaire d'un buste du
Peintre-Paysagiste Lantara, d'un profil du sénateur Leboeuf
et des médaillons de l'actrice Rachel Félix et
de Louis Philippe.
-
- Avec le concours
de ses amis, les frères Pereire, il s'intéressa
à la photographie naissante et aida au développement
de ce nouvel art. En 1860, il photographia dans son atelier sa
belle-soeur; Mira Doumoutier et surtout il fit une photo très
connue de Lola Montés un an avant sa mort. Lors d'un voyage
en Italie, il obtint l'autorisation de photographier le Pape
Pie IX et put faire plus tard une grande exposition dans le presbytère
de l'Eglise St Louis à Fontainebleau. La gloire venue
Samuel acheta l'hôtel particulier de la danseuse Fanny
Cerrito, de l'Opéra, au 51 rue de la Faisanderie à
Passy-Paris.
-
- En 1850, il
épousa son élève, Melle Georgine Coutellier,
qui réalisa quelques sculptures dont trois médaillons:
ceux du Comte de Bubnow, du Comte de Schonen et de Madame de
Paiva qu'elle présenta au Salon de 1853. Puis elle se
mit à écrire, on lui doit: "De l'éducation,
d'après Pan-Houei-Pan, avec une préface de Lamartine.
Pour épouser Adam-Salomon elle se convertit au Judaisme
et resta fidèle à cette religion jusqu'au jour
de sa mort en 1878. Samuel Adam-Salomon a été fait
Chevalier de la Légion d'Honneur en 1870, une partie de
ses oeuvres se trouvent aujourd'hui au Musée d'Orsay,
aux Invalides, au Château de Versailles. Le Musée
de Versailles conservent un médaillon de Charlotte Corday
et de Lamartine.
-
- La fille unique,
qu'il a photographie près d'une vierge, épousa
l'avocat Armand Adam et ils eurent un fils qui fut élevé
dans des sentiments israélites. Edmond Adam, frère
d'Armand, était le mari de la romancière Juliette
Adam-Lambert qui tenait salon. Foncièrement antisémites,
ils furent les défenseur de Rochefort, l'un des chefs
des insurgés durant la Commune en 1871. Edmond Adam fut
député de Seine-et-Marne en 1879.
-
- Le Couple Samuel/Georgine
Adam-Salomon est enterré dans le Cimetière Israélite
de Fontainebleau auprès d'Adolphe, de son épouse
et de leurs parents.
-
-
- D'après
"Recherches sur Fontainebleau", Ernest Bourges situe
la maison des Adam-Salomon ainsi: "La Maison de Commerce
Adam-Salomon se trouvait: Ruelle du Chariot d'Or allant de la
Rue Grand à côté de la Maison Adam-Salomon
à la Rue des Pins longeant le marché couvert. Cette
maison leur était louée par la famille Launoy.
Dans la seconde moitié du XIXème siècle,
Adolphe Adam-Salomon, négociant, fit l'acquisition de
l'Hôtel Richelieu qui était devenu Hôtel de
Londres sous les frères Lapotaire puis l'Hôtel Bristol.
Dès 1845-46 le nom de Samuel Adam-Salomon apparaît
dans les registres de la Communauté par une contestation
concernant une élection au sein de l'administration des
notables de la Communauté. Son frère Adolphe sera
élu Commissaire-Surveillant de la Communauté en
1860, après le départ de l'architecte Nathan Salomon,
et restera président jusqu'à sa mort en 1884. En
1881 il avait été élu conseiller municipal
sous l'étiquette républicaine.
-
- (retour au sommaire)
- Des Commissaires-Surveillants
et des Présidents à Fontainebleau.
-
- Les Présidents
de la Communauté Juive de Fontainebleau qui se succédèrent
de la Révolution à nos jours furent:
-
- · Lazare
Weil,
- · Salomon
Bier,
- · Abraham
Wogue,
- · Nathan
Salomon,
- · Adolphe
Adam-Salomon,
- · Joseph
Wogue,
- · Adolphe
Caïn,
- · Louis
Levy,
- · Lazard
Grumbach,
- · Moyse
Grossman,
- · Lucien
Israël,
- · Jakob
Herzfeld,
- · Louis
Guthmann,
- · David
Bouaziz,
- · Simon
Amsellem.
-
- Un lieu de villégiature
-
- Dans les années
&laqno;Ê30Ê» la Presse juive passait différentes
publicités dans ses pages afin d'inciter les juifs de
France à venir villégiaturer à fontainebleau;
telles que:
- · Publicité
Cacher
- Restaurant à
Fontainebleau
- Ouverture du
1er Juillet au 1er octobre
- Mme Jacques
- 14 ter Rue St
Louis
- Strictement
Kacher, cuisine soignée
- Prix modérés
- Ecrire: Mme
Jacques, 74 rue de la Verrerie, Paris (4ème)
-
- · &laqno;A
Fontainebleau aujourd'hui. La vie trépidante que vous
avez mené a usé vos nerfs. Il vous faut un peu
de calme. Venez cherchez à Fontainebleau une bonne cure
de repos, d'air et de soleil, une table merveilleusement servie
- et cacher par dessus le marché - vous rendront les forces
nécessaires à la continuation de votre travail
quotidien.
- Vous trouverez
cela dans la propriété que Melle Weil met à
votre disposition. Elle est située dans un parc superbe,
donnant directement en forêt. Chambres avec salle de bain,
tout confort, solarium, billard, terrasses etc... &laqno;La Forêt»
7 Bld Thiers, Fontainebleau, tel: 22-59».
-
- En 1945, cette
maison a servi de refuge et de centre de transit pour des enfants
de l'OSE.
- (retour au sommaire)
-
- L'antisémitisme,
en Seine-et-Marne, durant l'Affaire Dreyfus n'a pas été
plus virulent que dans un autre département; seules Fontainebleau,
Meaux et Coulommiers ont été des exceptions. En
1899, les murs de la synagogue furent couverts du graffito: &laqno;Vive
Drumont! A bas les juifs» alors qu'en 1901 le député
d'Oran Firmin Faure vint échauffer les esprits. Fontainebleau
et Meaux furent atteint de la contagion antisémite dans
les rangs de l'Armée. En effet, Drumont dans son article
&laqno;Les Juifs dans l'Armée» paru dans &laqno;La
Libre Parole» allait allumé un incendie dans parmi
les officiers français. A Fontainebleau, devant cet antisémitisme,
six élèves officiers juifs démissionnèrent
avant 1899, le dernier en date fut Julien Cahen. Mais deux affaires
trouvèrent un écho national: la &laqno;Bataille
de Meaux et &laqno;Les duels à Fontainebleau». La
&laqno;Bataille de Meaux» prend sa source dans la mort
du Capitaine Armand Mayer et sera à l'origine de l'exil
et de la mort du Capitaine André Crémieu-Foa. Crémieu-Foa
était apparenté au Commandant Lion Franchetti qui
trouva la mort en 1870 au &laqno;Petit By» à Villiers-sur-Marne.
Par malheur, un des actes de ce drame fut le Capitaine Estherhazy.
Ernest Crémieu-Foa cacha le cheval de son frère
dans une écurie de Samois. La deuxième affaire
trouve ses racines dans les &laqno;Laisser-courre» du sucrier
Paul Lebaudy. Paul Lebaudy, dont la femme était apparentée
à Mme Furtado-Heine, fit interdire aux officiers juifs
de Fontainebleau de participer à ces chasses-à-courre.
Le Capitaine Coblenz, se sentant offensé, provoqua en
duel Luzarche d'Azay. Le Ministère de la Guerre interdit
alors à tous les officiers des garnisons de Melun et de
Fontainebleau de participer à ces mondanités. La
tension monta à Fontainebleau, le Capitaine Coblenz provoqua
en duel le Capitaine Gillot qui lui battait froid. Gillot, blessé,
fut condamné à trente jour de prison puis fut muté
à Bonifaccio. Le Capitaine Coblenz eut d'autres démêlés
avec des antisémites qu'il régla généralement
à la cravache. Le père du Capitaine Coblenz était
un officier de haut rang très respecté dans l'Armée.
Urbain Gohier, journaliste à &laqno;L'Aurore» publia
un pamphlet très antimilitariste qui lui valut ainsi qu'à
Thadée Natanson, éditeur de &laqno;La Revue Blanche»
un procès retentissant. Dans ce livre, tous les &laqno;va-t-en-guerre»
antidreyfusards sont nommés et dans les rangs de ces derniers,
Urbain Gohier cite la famille Lebaudy et Henri Rochefort, qui
fut député en Seine-et-Marne.
- (retour au sommaire)
-
-
- "L'Univers
Israélite" publia la dernière "Prière
pour la France" qui fut prononcée dans le synagogue
de Fontainebleau le 26 mai 1940. Le patriotisme des Juifs de
Fontainebleau depuis la fondation de la Communauté n'a
jamais été remis en cause, mais à ce moment
précis de l'histoire, écoutons à travers
les décennies ce si vibrant sermon:
- " Donnerais-je
la douleur", dit l'Eternel à Isaïe, "donnerais-je
la douleur si je ne donnais pas les fruits de la douleurs?".
- Cette parole
de Toi, ô notre Dieu, ô notre Roi, nous devons en
méditer la force inspiratrice en cette heure où
l'étreignante angoisse pèse sur l'ombre, où
nous tendons l'oreille aux menaçantes rumeurs de l'inconnu,
où pour desceller les lèvres du Destin, nous crions
avec le Prophète : "Sentinelle, sentinelle, où
en est la nuit?".
-
- Seigneur, les
puissances d'esclavage et de meurtre se sont ruées sur
notre France, comme sur toutes les libertés du monde et
toutes les valeurs spirituelles. Notre patrie bien aimée
traverse de sombres jours d'épreuve.
-
- Mais ce mot
d'épreuve n'est-il pas, Eternel notre juge, la colonne
de feu que tu allumes dans le désert, d'autant plus lumineuse
que l'étendue est plus obscure? Tu éprouves notre
pays comme Tu as toujours éprouvé les justes.
- L'épreuve
doit nous sculpter l'âme, grandir notre résolution,
nous faire sentir la force de notre coeur et la fermeté
de notre foi.
-
- Entre tous nos
compatriotes, nous, dont les pères ont, des siècles
avant les autres, lutté contre d'écrasantes et
cyniques oppressions, nous devons affirmer qu'au bout de tous
les déserts, au bout de toutes les désespérances,
attend une terre promise.
-
- Dieu miséricordieux,
contre la sauvage conception d'une race d'orgueil et de haine,
qui, en vue de la domination matérielle et du butin, nie
et prétend anéantir les plus nobles penchants de
l'âme, tu sauveras cette terre d'affranchissement et de
fraternelle compréhension; tu sauveras les peuples serviteurs
de la Loi morale.
-
- Afin de hâter
l'heure radieuse qui verra, de nos sillons, monter l'alouette
nationale vers le grand soleil de ce matin où Ta justice
s'éveillera, insuffle à nos frères d'armes
et à nous une certitude au-delà de la certitude.
Donne-nous la foi, c'est-à-dire la confiance dans la mission
morale et spirituelle du monde. Dieu, dont l'arche d'alliance
marcha devant nous comme un drapeau, imprègne-nous de
la pensée que le patriotisme est une croyance au divin,
que le patriotisme est une foi. Enseigne-nous que sont solidaire
tous les credo qui donnent comme aliment à notre âme,
comme but à notre existence, quelque chose d'infini.
- Dieu, dont la
Cause embrasse toute cause juste, enflamme, fût-ce jusqu'au
sacrifice, notre amour d'une patrie dont la cause, la cause messianique
de la liberté et de la dignité humaine, déborde
toute frontière.
- Eternel tout
puissant, Père de tous les hommes, rends victorieuse notre
France, car elle est la patrie de l'Humanité".
- (retour au sommaire)
- Des Médailles
des Justes autour de Fontainebleau.
-
- Durant la Seconde
Guerre Mondiale quelques personnes se sont élevées
contre la barbarie nazie et leur seul acte de résistance
a été de sauver des Juifs. Parmi ces héros,
l'Etat d'Israël a rendu hommage à des habitants d'Avon,
de Bourron-Marlotte et de Fontainebleau en leur décernant
la Médaille des Justes entre les Nations. Citons donc:
-
- · Le
Père Jacques du Petit Collège d'Avon
- · Rémy
Dumoncel, Maire d'Avon, et à travers lui ses adjoints:
- Etienne Chalut-Natal,
premier adjoint
- Aristide Roux,
ancien secrétaire de mairie, adjoint au maire
- Paul Mathéry,
secrétaire de mairie
- Louis Guéneau,
responsable de la Cantine scolaire
- Lucien Canus,
chef du ravitaillement communal
- Charles Ziegler,
interprète.
- · La
famille Maindron
- · La
famille Dussart
- · Jules
Boucherit
-
- Mme Suzanne
Vaillant, sur l'initiative de Mlle de Campaigno et des Soeurs
de Sion, recueillit vingt trois enfants dans sa maison de Bourron-Marlotte,
hélas faute de témoignage, le Yad Vashem n'a pas
pu lui décerné la Médaille des Justes.
-
-
- Fontainebleau
a été un point d'ancrage de l'histoire des Juifs
de France mais fut également une plaque tournante de l'immigration
vers d'autres horizons: les Etats Unis ou la Palestine. Aujourd'hui
la Communauté Juive continue à vivre et loin de
s'éloigner de ses responsabilités civiques, comme
par le passé elle est parfaitement intégrée
dans la Cité.
-
- (retour au sommaire) Frédéric
VIEY